Les primes d’AIG suscitent la colère d’Obama et du public

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Publié le 17 mars 2009
Indignation aux États-Unis après l’annonce par l’ancien numéro un mondial de l’assurance, AIG, de sa décision d’accorder 165 millions de dollars de primes à ses employés, y compris des cadres de sa filiale financière qui a enregistré près de 100 milliards de pertes en 2008. Un ras le bol d’autant plus vif que le gouvernement américain a dû fournir d’urgence plus de 170 milliards d’aide à AIG pour éviter sa faillite.

Le secrétaire américain au trésor Tim Geithner est personnellement entré en négociation avec le PDG d’AIG, Edward Liddy, pour essayer de limiter le montant des primes. Mais sans succès jusqu’à présent. Le patron de l’assureur géant dit n’avoir pas le choix. Tout en reconnaissant que cette affaire de bonus semble de très mauvais goût, M. Liddy souligne que les primes avaient été promises avant la réception par AIG de l’aide gouvernementale.

Un argument repris dimanche par Lawrence Summers, principal conseiller économique de la Maison Blanche. M. Summers qualifie de scandaleux l’octroi de primes aux responsables de la débâcle financière d’AIG. Mais il affirme que l’assureur géant est obligé par contrat de les payer.

« Nous sommes un pays où le droit prévaut. Il y a des contrats et le gouvernement ne peut pas les abroger tout simplement. Toutes les démarches possibles pour limiter le montant des primes sont en cours », a ajouté M. Summers.

Cette affaire de primes est une source de frustration croissante pour l’administration Obama qui essaie de voler au secours des institutions financières en difficultés tout en conservant le soutien du public américain de plus en plus écœuré par ce que beaucoup qualifient d’avidité excessive des hauts responsables de la finance. AIG a été le plus important bénéficiaire des fonds gouvernementaux. Pour le sénateur républicain du Kentucky Mitch McConnell, ces primes pourraient donner à d’autres compagnies recevant de l’aide l’idée qu’elles peuvent adopter la même attitude.

« Nous savons tous que les contrats sont valides dans notre pays. Mais il faut les examiner de près. Est-ce qu’ils ont conclu ces contrats en sachant pertinemment que les contribuables américains allaient payer ces employés ? Particulièrement les employés qui ont mis la compagnie en difficulté ? Je pense que c’est vraiment scandaleux », a estimé le sénateur McConnell.

Pour essayer de rassurer le gouvernement américain, M. Liddy a annoncé son intention de réduire de 30 % les primes qui seront accordées en 2009. Les 25 plus hauts responsables de la filiale financière de l’assureur géant recevront également le salaire symbolique d’un dollar seulement pour le reste de l’année en cours.

Sources



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