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Les nanotechnologies au service de la fabrication des vaccins

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Santé Publié le 27 juillet 2009
La fabrication des vaccins avec les « nanostructures naturelles » que sont les virus modifiés permettra de diviser par deux les délais de création de vaccins par la technologie classique, a annoncé lundi Boris Naroditski, directeur adjoint de l'Institut Gamalei d'épidémiologie et de microbiologie.

« À la base du projet - les nanoparticules obtenues sur la base de la nanostructure que représente d'adénovirus recombinant », a expliqué le scientifique lors d'un point de presse à la Corporation russe des nanotechnologies (Rosnano), consacré au lancement du projet de fabrication de nano-vaccins et de bio-préparations thérapeutiques.

Boris Naroditski a précisé que la méthode traditionnelle de fabrication des vaccins supposait l'obtention d'échantillons de virus fournis par l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Ensuite, on crée les conditions propices à la multiplication du virus, ce qui nécessite le plus souvent l'utilisation d'embryons de poules. Les particules virales une fois tuées et désactivées sont utilisées comme vaccin – elles sont introduites dans l'organisme, elles provoquent et forment l'immunité.

La technologie mise au point par Boris Naroditski et ses collègues est en quelque sorte une méthode de création d'une plate-forme universelle permettant la mise au point des vaccins les plus divers. Le spécialiste a indiqué que dans le cadre de cette méthode, on utilisait des adénovirus modifiés et neutralisés, incapables donc de se multiplier. À l'intérieur de ces virus, on introduit des fragments génétiques artificiellement synthétisés du virus contre lequel il faut créer une défense. Les adénovirus pénètrent dans l'organisme, le fragment génétique aboutit dans les cellules, après quoi lesdites cellules commencent à fabriquer de la protéine virale. En fin de course, l'organisme crée sa propre immunité.

Boris Narodnitski a souligné que la fabrication de nano-vaccins n'impliquait pas la possession d'échantillons de virus, mais qu'il suffisait de connaître les séquences génétiques dont la description est publiée et librement accessible. En outre, les adénovirus peuvent servir de « réceptacles » à pratiquement tous les types de vaccins.

« Nous exploitons la faculté naturelle du virus à pénétrer à l'intérieur des cellules. C'est une sorte de "réceptacle" dans lequel nous placerons tout ce dont nous avons besoin », a indiqué le scientifique.

Boris Narodnitski a noté que la fabrication d'un vaccin par les méthodes traditionnelles – de l'obtention de l'échantillon de virus au spécimen de vaccin – requiert 5-6 mois.

La création de vaccins grâce aux nanostructures virales nécessite pratiquement deux fois moins de temps – trois mois au maximum.

Le spécialiste a mis l'accent sur le fait que les adénovirus utilisés avec cette méthode ne pouvaient pas se multiplier dans les cellules vivantes et était inoffensifs pour l'organisme. En outre, cette méthode évite la pratique des injections périodiques de rappel, car le vaccin possède une action prolongée, les cellules fabriquant durant une période suffisamment longue les protéines indispensables à la formation de la réponse immunitaire de l'organisme protégé.

Cet article reprend la totalité ou des extraits de la dépêche de l'agence de presse RIA Novosti intitulée
«  Les nanotechnologies au service de la fabrication des vaccins (chercheur russe) » datée du 27 juillet 2009.

Sources


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