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Les fonds spéculatifs anglo-saxons jouent sur l'effondrement financier de la Grèce

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Publié le 4 mars 2010
Les fonds spéculatifs anglo-saxons auraient misé sur les difficultés financières de la Grèce. Ce pays, lourdement endetté, a aggravé sa situation financière en épongeant le plongeon des banques à la suite de la crise des « actifs toxiques ». Comme l'a déjà relaté Wikinews, la crise de la fin de l'été 2008 aurait été provoquée sur l'éclatement de la bulle spéculative des Credit Default Swaps, communément appelés CDS. Il s'agit des contrats de protection contre les faillites des débiteurs. Lors de la crise, plus de 45 000 milliards de dollars de ces titres ont été souscrits sans fonds propres, soit près de deux fois la taille du marché boursier américain. La particularité de cette valeur « toxique » : « elle s'envole quand l'emprunteur va mal »[1].

Or, selon Le Canard enchaîné, ce sont précisément au moyen de ces CDS que les hedge funds anglo-saxon spéculent sur la faillite de l'État grec. Or, les CDS échappent à tout contrôle des différents organes de régulation des places financières mondiales. Ainsi, ces hedge funds auraient acheté « des montagnes de CDS au moment où ils étaient encore bon marché, et se sont mis à les revendre quand les difficultés sont apparues »; Le taux de ces titres est donc passé de 1,2 % à 3,7 %, avec un bénéfice de 2,5 milliards d'euros pour ces spéculateurs.

D'après l'illustre volatile, l'euro serait en ligne de mire de ces financiers, et, dans une moindre mesure, la livre sterling. D'autre pays pourraient subir la même spéculation. Ces hedge funds ont acheté les titres CDS portant sur la dette de l'Italie, l'Espagne et le Portugal et spéculer aussi à la baisse. Dans son édition du 27 février 2010, le Wall Street Journal a dévoilé le pot-aux-roses : « Ils se sont concertés pour attaquer l'euro afin de le dévaluer et de le tirer vers le niveau du dollar […] C'est une occasion de faire beaucoup d'argent ». Le quotidien américain révèle que cette stratégie aurait vu le jour au cours de dîners privés, dont celui du 8 février dernier dans un restaurant chic de Manhattan, à New York. Parmi les protagonistes, les représentants de SAC Capital Advisors LP, et Soros Fund Management LLC sont montrés du doigt. Cette dernière est responsable de l'effondrement de la livre sterling en 1992.

Notes

Voir aussi

Sources

  • ((fr)) – Hervé Martin« Derniers coups tordus des spéculateurs sans frontières ». Le Canard enchaîné, page 3n° 4662, 3 mars 2010.