Le Togo menacé par une guerre civile
Publié le 27 avril 2005
Le candidat de l'opposition Emmanuel Akitani Bob s'est autoproclamé président mercredi 27 avril. Cette autoproclamation fait suite à la victoire officielle de Faure Gnassingbé fils du général Éyadéma Gnassingbé mort après 38 ans de dictature du Togo.
M. Fabre, secrétaire général de l'UFC, principal parti de la coalition d'opposition appelle à « se battre » pour la victoire de Bob. Ses partisans, répondant à l'appel, ont érigé des barricades dès l'annonce des résultats de la présidentielle de dimanche 24 avril. Il s'en sont également pris aux occidentaux vivant au Togo. Les affrontements avec la police et l'armée, toujours loyale au vaincueur officiel ont fait au moins une dizaine de morts.
Les opposants de Gnassingbé l'accusent de fraude électorale et le menacent d'une révolte armée, telle qu'on peut déjà l'observer dans certains quartiers de Lomé. Gnassingbé quant à lui appelle à la « cohésion nationale » et se défend de toute accusation de fraude.
Cette situation n'est pas sans rappeler la Côte d'Ivoire qui après des affrontements entre les rebelles et le président Gbagbo est divisée en deux. Cette ressemblance inquiète hautement les autorités françaises, qui se gardent de se prononcer pour un des deux candidats. Ils appellent à un gouvernement d'Union nationale.