La flambée des prix des denrées alimentaires à l’ordre du jour d’une conférence onusienne à Berne

Ceci est une page protégée.
Une nouvelle de Wikinews, la source d'informations que vous pouvez écrire.

Publié le 28 avril 2008
Face à la hausse drastique des prix des denrées alimentaires les Nations unies organisent à Berne, en Suisse, une réunion à huis clos. Y participent le secrétaire général de l’ONU, le président de la Banque mondiale, le directeur général du Fonds monétaire international et les chefs d’une trentaine d’agences onusiennes. Les consultations sont censées durer deux jours.

Dès l’ouverture des travaux ce lundi, le numéro 1 de l’ONU, Ban Ki Moon, a mis l’accent sur la gravité de la crise provoquée par l’envolée des prix des produits de première nécessité. Il faut absolument que la réunion en cours trouve des solutions à ce problème qui accroît notamment la pauvreté et la faim dans le monde, a déclaré en substance monsieur Moon.

L’ONU évalue à une centaine de millions le nombre des personnes les plus démunies, qui ne peuvent pas se procurer de la nourriture. Et comme les multiples appels du Programme alimentaire mondial pour 750 millions de dollars d’aide d’urgence n’ont pas encore donné les résultats escomptés, pas moyen pour le moment de leur accorder l’assistance requise.

Les populations les plus menacées sont les millions de réfugiés et déplacés internes qui dépendent totalement de l’aide alimentaire internationale, affirme Ron Redmond, porte-parole du HCR, l’agence onusienne pour les réfugiés. « Ce genre d’augmentation brutale peut également être source d’instabilité, particulièrement dans les pays pauvres. Et cela nous préoccupe beaucoup au HCR, car nous voyons déjà cela se produire dans plusieurs pays. Avec la possibilité de déplacements de populations, cette situation conduit à davantage de conflits et d’instabilité », explique M. Redmond.

37 pays pauvres sont particulièrement vulnérables face à la hausse des prix des céréales, estime la FAO, l’agence onusienne pour l’alimentation et l’agriculture, notamment le Burkina, le Cameroun, la Côte d’Ivoire, l’Égypte, le Sénégal et Haïti, où la crise a provoqué des émeutes de la faim. La réunion de Berne se penchera également sur le possible impact des changements climatiques et de la transformation de produits alimentaires en carburant sur la hausse des prix des vivres. On s’attend à des propositions concrètes pour faire face à la crise à la fin des travaux.

Sources