L'enquête sur le «Bugaled Breizh» se dirigerait vers la «thèse du sous-marin»
Publié le 9 juillet 2005
Dix-huit mois après le naufrage du Bugaled Breizh au large des côtes anglaises et un an après son renflouement, les proches des cinq disparus affirment que la justice privilégierait la « thèse du sous-marin ».
Les familles se basent essentiellement sur l'évocation d'une « force exogène » par le parquet jeudi. Cette déclaration fait suite à une expertise qui montre que le câble babord a frotté contre un objet metallique entre 40 et 60 mètres de profondeur.
Malgré l'appel a la prudence lancé par le parquet, les familles, toujours persuadés de la thèse de la collision avec un sous-marin, sont convaincues des résultats de l'expertise : « Ils ne peuvent pas le dire, car les expertises ne sont pas terminées, mais pour nous c'est bien un sous-marin » dit par exemple Nathalie Gloaguen, la belle-soeur d'un des marins disparus. « C'est compatible avec la position d'un sous-marin, je ne vois pas ce qui peut se balader entre deux eaux » estime encore Me Bergot, avocat des familles.
Le ministère français de la défense avait déjà promis lever le secret défense dans le cas où les magistrats le demanderaient. Le jour du naufrage, un exercice de sous-marins allemands, néerlandais et britanniques aurait eu lieu a proximité du chalutier breton. En outre, la marine français a promis de mener une « investigation » sur le sujet.