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L'Iran rejette les allégations américaines sur une implication dans la guerre en Irak

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Engin explosif improvisé photographié en Irak, dont la partie concave au sommet est constituée de ce qui est qualifié d’Explosively formed penetrator ou EFP

Publié le 12 février 2007
Divers officiels iraniens ont rejeté, lundi 12 février 2007, les accusations présentées la veille à Bagdad par des militaires et officiers de renseignement américains sur une possible implication de l'Iran dans la guerre en Irak.

Dans la journée de dimanche, au cours d'un point de presse dans la capitale irakienne, des militaires et officiers des services de renseignement américains avaient montré divers armements [1] qui, selon eux, seraient de fabrication iranienne et qui auraient été livrés par le régime des mollahs à la guérilla chiite opérant en territoire irakien, notamment divers groupes se réclamant de l'Armée du Mahdi, proche de l'imam Moqtada al-Sadr.

Dans leurs arguments pour incriminer l'Iran au plus haut niveau dans les activités de guérilla menérs en Irak, les Américains ont présenté comme preuve à charge le fait que, selon eux, parmi les six personnes capturées en janvier lors de la prise par l'armée américaine d'un bâtiment iranien à Erbil, dans le Nord de l'Irak, figurerait Mohsin Chizari, quafié par eux de commandant opérationnel de la Brigade Qods, qui est une unité des Gardiens de la Révolution ayant pour tâche la formation de miliciens en dehors de l'Iran.

Les accusations américaines ont été fermement rejetées, lundi, par un porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Mohammad Ali Hosseini, qui a estimé, au cours d'une conférence de presse, que « de telles accusations ne peuvent être prises en compte ou présentées comme des preuves » et que « les États-Unis savent de longue date fabriquer des preuves », faisant ainsi clairement allusion aux allégations américaines, entre 2001 et 2003, sur la possession d'armes de destruction massive par l'Irak, accusations qui étaient à la base du déclenchement de la guerre en Irak.

En complément de la réfutation des accusations américaines, le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a accordé lundi un entretien au réseau américain de télévision ABC, au cours duquel il a estimé que l'Iran n'avait pas lieu de craindre une attaque américaine, dont la probabilité lui est apparue assez faible. Il a toutefois répété que toute éventuelle attaque contre son pays serait « sévèrement punie ».

Notes

Sources

Sources anglophones
Sources francophones