Inde : 55 morts au cours de violences séparatistes en Assam

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Localisation de l'Assam sur la carte de l'Inde

Publié le 7 janvier 2007
55 personnes auraient trouvé la mort, en Inde, dans l'État de l'Assam, vendredi 5 et samedi 6 janvier 2007, dans plusieurs attaques perpétrées par des assaillants supposés appartenir au Front unifié de libération de l'Assam (United Liberation Front of Asom ou ULFA), groupe qui combat depuis 1979 pour l'indépendance de cet État.

La première attaque a eu lieu dans la soirée de vendredi, dans le district de Tinsukia, à l'Est de l'État, proche de la frontière avec le Myanmar. 32 personnes, pour la plupart des travailleurs saisonniers et des commerçants, auraient été tuées.

Dans le district voisin de Dibrugarh, ce sont 15 travailleurs agricoles, dont une femme, qui auraient été massacrés.

Dans le district de Karbi Anglong, à proximité du village de Donghat [1], c'est l'explosion d'une mine terrestre au passage d'un véhicule qui a causé la mort de cinq policiers et deux fonctionnaires du gouvernement. Ce véhicule transportait 12 personnes qui avaient participé à l'organisation d'un scrutin local

Il semble que les massacres, apparemment perpétrés par des petits groupes armés d'une quinzaine de personnes, aient pu localement avoir une coloration de haine inter-ethnique, puisqu'un grande nombre de victimes étaient des travailleurs immigrés provenant de l'État du Bihar.

Selon une estimation rapportée par les médias, les violences auraient causé la mort, depuis le début de l'insurrection armée en 1979, de plus de 20 000 personnes, dans cet État peuplé de plus de 26 millions d'habitants.

L'alerte rouge a été déclenchée dans l'ensemble de l'État pour que les autorités se tiennent prêtes à toute éventualité. Le couvre-feu était déjà en vigueur depuis plusieurs semaines dans le district de Tinsukia.

Le Premier ministre fédéral, Manmohan Singh, qui a fermement condamné ces atrocités, les qualifiant d’« actes lâches et inhumains », n'a pas caché que ces attaques faisaient peser une sérieuse menace sur les approches qui avaient été faites pour tenter d'entamer le dialogue avec les rebelles indépendantistes.

Une cellule de crise a été constituée autour de Sriprakash Jaiswal, secrétaire d'État fédéral chargé de l'Intérieur. Le groupe s'est rendu sur place, tôt dans la matinée de dimanche, afin d'y étudier les événements, rencontrer les familles des victimes et faire le point avec les autorités locales sur les questions de maintien de l'ordre.

Notes

Sources

Sources anglophones
Source francophone



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