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Guinée : réunion sur le chronogramme de la transition

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Localisation de la Guinée

Publié le 25 janvier 2010
En Guinée, la commission électorale indépendante et les donateurs internationaux se sont réunis hier pour discuter des prochaines élections, prévues dans un délai de 6 mois. Il s'agissait de la première rencontre politique depuis qu'un accord de sortie de crise a été conclu à Ouagadougou, au Burkina Faso, sous la médiation du président burkinabè Blaise Compaoré.

Les discussions ont notamment porté sur la mise en place d'un chronogramme pour le dépôt des dossiers de candidature, ainsi que l'établissement d'un budget préliminaire du coût des élections.

Selon le Premier ministre de la transition, Jean-Marie Doré, s'en tenir à ce calendrier représente un grand défi pour le pays.

Pour le représentant spécial du secrétaire général de l'ONU en Afrique de l'Ouest, Saïd Djinnit, il est possible d'organiser un scrutin dans ce délai, à l'unique condition de le faire rapidement et avec un soutien adéquat. « C'est une opportunité que devraient saisir toutes les parties prenantes, qu'elles soient nationales ou internationales. Il faut s'assurer que cette fois-ci, nous pouvons aider le pays à sortir de la crise et à retrouver l'ordre constitutionnel », a-t-il déclaré.

Tandis que le chef de la junte Moussa Dadis Camara est en convalescence au Burkina Faso après la tentative d'assassinat dont il a été victime, le ministre de la Défense, le général Sékouba Konaté, assure l'intérim à la tête du pays. En compagnie de Jean-Marie Doré, il chapeautera les 101 membres de l'autorité transitionnelle guinéenne.

Avant la réunion de dimanche, Saïd Djinnit s'est entretenu avec le général Konaté ainsi qu'avec Jean-Marie Doré. « Je pense que tous souhaitent la plus courte transition possible, qui permettra d'aller vers les prochaines élections, mais qui prévoira également un soutien socio-économique. Je crois qu'il est primordial que le peuple de Guinée voit des signes concrets de réconciliation, comme par exemple la reprise de l'aide internationale, le soutien des institutions financières internationales et des deux principaux partenaires de la Guinée au plan bilatéral. Ce sont tous ces éléments qui permettront le retour à l'ordre démocratique », a estimé M. Djinnit à la suite de cet entretien.

Le représentant de l'ONU a été rejoint à la capitale Conakry par le chef de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), Mohamed Ibn Chambas, et par le représentant de l'Union africaine, Ibrahim Fall.

Pour sa part, l'ambassadeur d'Allemagne en Guinée, Karl Prinz, a affirmé que l'Union européenne était prête à reprendre la coopération avec le gouvernement guinéen, qu'elle soutiendrait les élections présidentielles et qu'elle contribuerait également à la refonte de l'armée.

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