France : la compagnie Continental Airlines reconnue responsable du crash du Concorde

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Le Concorde

Publié le 6 décembre 2010
Le Tribunal de grande instance de Pontoise a déclaré la compagnie Continental Airlines coupable « d'homicides et blessures involontaires » dans le crash du Concorde du 25 juillet 2000. L'avion avait pris feu au décollage de l'aéroport de Roissy et s'était écrasé sur un hôtel à Gonesse tuant 109 passagers et 4 personnes dans l'établissement en question. En s'élançant, un pneu du supersonique avait éclaté à cause d'une plaque de titane restée sur la piste. Les débris de ce pneu avaient alors touché le réservoir de l'appareil. Le kérosène s'était alors enflammé provoquant la catastrophe que l'on sait.

Dans ses énoncés, le jugement retient que la plaque en titane provenait d'un appareil appartenant à la compagnie Continental Airlines. Selon les juges, l'organisation de cette compagnie et « la maintenance de ses avions étaient problématiques », note l'agence Reuters. Ils reprochent, en outre, à son mécanicien d'avoir mal « travaillé sur un appareil mal entretenu ». Sa responsabilité a été personnellement engagée pour avoir forgé, en méconnaissance de la réglementation, la pièce en titane. La compagnie a donc été condamnée à 200 000 euros d'amende, et son mécanicien à quinze mois de prison avec sursis. Elle devra la somme de un million d'euros à la compagnie Air France au titre du préjudice moral et de l'atteinte à l'image. Les parties civiles présents obtiennent de 1 500 à 40 000 euros de dommages-intérêts. Les autres ont préféré passer un accord de dédommagement avec les assurances pour un coût total de cent millions d'euros. Ces dernières pourraient se retourner contre la société pénalement responsable.

Quant à EADS[1], ayant en charge le Concorde, sa responsabilité a été reconnue à concurrence de 30 % du préjudice subi par les victimes. Le tribunal a relevé la négligence de la société dans le suivi du supersonique dont ces défauts était déjà connus depuis 1970.

L'avocat de Continental Airlines a indiqué à la presse que son client interjettera un appel dénonçant, au passage, un jugement rendu au « nom du patriotisme français ».

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