France : la chaîne Leclerc condamnée pour publicité mensongère
Publié le 11 juin 2010
Le tribunal correctionnel de Créteil a condamné le GALEC[1] à 150 000 € d'amende pour pratiques commerciales trompeuses, lit-on sur le site de Libération. Il devra verser 5 000 € à chacune des trois associations requérantes : UFC-Que Choisir, l'AFOC et l'AFOC-94.
La justice française reprochait à Leclerc d'avoir diffusé un prospectus à 141 millions d'exemplaires « vantant des remises de prix qui n'étaient, en réalité, accordées qu'aux titulaires d'une carte Leclerc et sous certaines conditions. » Plusieurs associations avaient déposé une plainte et le ministère public s'était donc saisi de l'affaire.
Lors de l'audience publique du 2 avril 2010, le Parquet considérait que le prévenu avait méconnu « la règle de publier le prix que le consommateur doit réellement payer. » « Or, les prix qui figurent sur le catalogue ne seront jamais ceux payés par le client », avait-il ajouté.
Pour l'heure l'avocat du groupe Leclerc s'est autorisé un temps de réflexion pour interjeter ou non appel. Qualifiant le jugement comme reflétant une « jurisprudence de passéiste », il a néanmoins estimé que « sur le plan du principe, il faudrait faire appel. Mais étant donné le quantum de la peine, bien inférieur aux réquisitions, il convient de réfléchir. »
Ce n'est pas la première fois que la centrale est épinglée pour ce type d'infraction. Elle avait été condamnée, le 12 décembre 2008, par l'ARPP[2]. Cette dernière l'avait condamnée à retirer une publicité selon laquelle « pour nous, être moins cher, c’est être trois fois moins cher. » Leclerc affichait des flans de diverses marques dont les prix était comparé avec celui du magasin. L'organisme indépendant avait relevé que ce slogan ne correspondait pas à la réalité.
Sources
- ((fr)) – AFP, « Publicité mensongère chez Leclerc ». Libération, 11 juin 2010.
- ((fr)) – Thiébault Dromard, « Les Centres Leclerc épinglés pour publicité trompeuse ». Challenges, 5 janvier 2009.