France : la SNCF inaugure les gares nouvelles de la LGV Rhin-Rhône

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Nathalie Kosciusko-Morizet et Guillaume Pepy inaugurant la gare de Besançon Franche-Comté TGV en dévoilant la plaque inaugurale sous l'horloge de la gare actionnée par un rotor de TGV.

La journée du 1er décembre 2011 fut l'occasion pour la SNCF d'inaugurer officiellement les gares de Besançon Franche Comté TGV et de Belfort-Monbéliard TGV situées le long de la ligne à grande vitesse Rhin-Rhône.

Publié le 8 décembre 2011
Le 8 septembre dernier, eut lieu l’inauguration de la « première phase de la branche est » de la ligne ferroviaire à grande vitesse « LGV Rhin-Rhône », en présence du président de la république Nicolas Sarkozy.

Un peu moins de trois mois plus tard, et dix jours avant la mise en service de la ligne, c’est au tour des deux gares nouvelles, baptisées « Besançon Franche Comté TGV » et « Belfort-Monbéliard TGV », d’être inaugurées par la SNCF.

L’inauguration, dont la date était initialement prévue le 18 octobre dernier, et qui fut finalement arrêtée au 1er décembre, fut marquée par la présence du président de la SNCF Guillaume Pepy, de la ministre l'Écologie, du Développement durable, des Transports et du Logement Nathalie Kosciusko-Morizet, ainsi que de nombreux élus locaux et acteurs de la vie économique de la région. Parmi eux, les maires de Besançon, Jean-Louis Fousseret, de Belfort, Étienne Butzbach et de Vesoul, Alain Joyandet, les présidents du Conseil Général du Doubs, Claude Jeannerot (dont le conseil général a financé entre autres les routes d’accès à la gare de Besançon-TGV) et du Territoire de Belfort Yves Ackermann, et du sénateur du Territoire de Belfort, Jean-Pierre Chevènement, au milieu d’un grand nombre d’invités venus nombreux découvrir ces gares d’un genre nouveau.

En effet, elles sont les premières gares de France à être labélisées HQE (Haute Qualité Environnementale). Leur conception se veut « respectueuse de l’environnement », et est faiblement gourmande en énergie (moins de 50KW de consommation électrique par m² par an pour la gare de Besançon-TGV. Ceci la rend éligible au label BBC, à savoir « Bâtiments à Basse Consommation »).

C’est bien évidemment en TGV que la ministre Nathalie Kosciusko-Morizet est arrivée depuis Paris pour Besançon. Le train ayant quelques minutes de retard en raison d’un problème technique, c’est en fin de matinée qu’elle inaugura officiellement la gare, en actionnant la mise en route de l’horloge symbolique trônant dans le hall. Elle est dotée d'un mécanisme particulier puisqu’elle est actionnée par un rotor de TGV offert par Alstom. Le symbole est fort, mêlant deux des grandes industries de la région, l’horlogerie bisontine et le fabricant du fleuron de la grande vitesse ferroviaire française.

Après ce moment solennel, deux tables rondes animées par la journaliste Mélanie Gambier furent organisées avec les responsables invités, qui échangèrent leur sentiment au sujet de la ligne à grande vitesse et de ses deux gares, des « lieux de vie et d’intermodalité » selon la ministre. Autour de la table, il fut beaucoup question de la branche sud de LGV Rhin-Rhône, l’une des étapes suivantes de la conception de cette ligne. La ligne à grande vitesse Rhin-Rhône, « ce sont trois branches indissociables », rappelle Jean-Pierre Chevènement. Ce dernier souhaite la mise en chantier de la seconde phase de la branche, complétant ainsi le parcours de 15km vers Dijon et de 35km vers Mulhouse. Cette phase est dans l’attente de la signature du protocole de financement pour une mise en service située entre 2016 et 2018 d’après le sénateur. Il a notamment déclaré que « ce train est le plus beau jour de ma vie », après 26 ans d’attente, à l’époque où était étudiée la possibilité d’une ligne à grande vitesse via Vesoul.

Le député-maire de Vesoul, Alain Joyandet, a, quant à lui, souhaité qu’à long terme RFF étudiât la possibilité d’établir une liaison ferroviaire de Vesoul à Besançon, actuellement effectuée par autocar. Le maire de Belfort, Étienne Butzbach, souhaite la mise en service de la ligne Belfort-Bienne, prévue pour 2015, et qui sera « la 3e porte ferroviaire vers la Suisse », après Genève et Bâle. Etienne Bilzbach a par ailleurs rendu hommage aux ouvriers d’Alstom décédés le matin même dans un accident de chantier sur une ligne d’essais située dans la Meuse, fauchés par un train circulant sur une voie parallèle.

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Concernant le volet économique, le président du Conseil Général du Territoire de Belfort, Yves Ackermann, a rappelé la création d’une zone d’activités autour de la gare de Belfort-Montbéliard, pour 30 000 m² de bureaux, financée par le conseil général. Le président de la Chambre de Commerce et d’Industrie de la région Franche Comté, Gilles Curtit, a, quant à lui, remarqué que l’intérêt de la création de telles zones près des gares TGV permettait d’éviter « l’effet tunnel », phénomène d’urbanisme laissant pour compte des populations vivant près des lignes à grande vitesse, mais ne pouvant pas profiter de ses effets bénéfiques, faute de proximité à l’un de leurs arrêts. Guillaume Pepy, intervenant lors de la seconde table ronde, a rappelé quelques chiffres : 140 kilomètres de ligne nouvelle, 2.3 milliards d’Euro d’investissement. Il a rappelé que cette mise en service ne sera pas le seul événement du 11 décembre prochain. De nouveaux horaires seront mis en place, en partie pour permettre la rénovation de l’ensemble du réseau ferré national, pour un investissement de 13 milliards d’Euro. « Je suis un militant du réseau classique », a déclaré le président de la SNCF, qui rappelle le rôle complémentaire des lignes classiques aux lignes à grande vitesse. Il se veut confiant sur la mise en service de la LGV Rhin-Rhône, tout en restant vigilant vis-à-vis des conditions météorologiques. En effet, elle est la première ligne à grande vitesse à être inaugurée un mois de décembre, contre juin habituellement.

Après cette table ronde et une collation, les invités de l’inauguration ont pu profiter dans l’après-midi d’un transfert « découverte » en TGV vers la gare de Belfort-Montbéliard, afin de découvrir la seconde nouvelle gare inaugurée ce jour. Ce transfert mobilisa deux rames de TGV voyageant côte-à-côte sur tout le long du trajet, qui dura une vingtaine de minutes, contre près de 45 pour un trajet similaire en voiture par l’autoroute A36. L’une de ces deux rames est une nouvelle « Euroduplex » que les voyageurs nécessitant un retour vers Besançon, Dijon et Paris dans la soirée ont pu emprunter. Outre le deuil de l’accident ferroviaire dans la Meuse, l’inauguration fut émaillée d’une manifestation des cheminots devant l’entrée de la gare de Besançon-TGV. Ils sont venus réclamer la présence systématique de contrôleurs dans les trains qui feront la navette entre la gare TGV et la gare de Besançon-Viotte située en centre ville.

Rendez-vous pour les usagers le 11 décembre prochain, pour la mise en service de la ligne et de ses gares nouvelles.

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