Aller au contenu

France : l'Île-de-France passe au « Tout numérique »

Ceci est une page protégée.
Une nouvelle de Wikinews, la source d'informations que vous pouvez écrire.

Publié le 8 mars 2011
Télévision — Précédée par certaines régions alors que d'autres suivront[1] , l'Île-de-France passe aujourd'hui au Tout Numérique ; ce qui implique l'arrêt de toute émission en mode analogique[2] et une nouvelle répartition des canaux des chaines. De ce fait, après s'être assurés que leur installation est compatible[3], tous les téléspectateurs utilisant la réception hertzienne terrestre[4] doivent faire une nouvelle recherche des canaux afin de pouvoir continuer à regarder leurs émissions préférées.

Si, pour beaucoup d'entre eux, cette manipulation ainsi que l'installation préalable d'un boitier adaptateur TNT[5] ne pose pas de problème, certains seront déroutés au même titre que lors de chaque évolution majeure d'une technologie utilisée par le grand public, comme en témoigne cet homme de 57 ans qui était encore un enfant lorsque la deuxième chaine [6], est venue enrichir ce qu'on appelle aujourd'hui le paysage audiovisuel français :

«  Lorsque j'étais enfant, parfois, le soir j'allais regarder la télévision chez ma grand-mère. Le soir seulement car il n'y avait qu'une seule chaine en noir et blanc et aucune émission le matin. Son poste de télévision comportait trois petits boutons : Volume, Lumière et Contraste ; ainsi que, sur la côté, un gros bouton, très tenant pour l'enfant que j'étais, mais que ma grand-mère avait baptisé « Celui-là, il ne faut surtout pas y toucher... » J'ai su plus tard qu'il commandait le tuner et que, effectivement, l'installateur recommandait bien à ses clients de ne jamais y toucher sous peine de tout dérégler et d'être obligé de le faire revenir.

En 1964 est apparue la deuxième chaine et là, grande révolution, il a fallu faire modifier le téléviseur par un professionnel[7] qui a ajouté deux boutons poussoirs et un deuxième gros « Faut surtout pas y toucher ». Ma grand-mère me recommandait donc, pour changer de chaine, de bien appuyer sur les deux nouveaux boutons en même temps...

Neuf ans plus tard j'étais presque un adulte et ma grand-mère, qui était maintenant bien installée dans le troisième âge, me considérait toujours comme un enfant et avait toujours le même poste de télévision, a pratiquement fait un scandale lorsque j'ai tourné ce « Faut surtout pas y toucher » pour faire apparaître la troisième chaine [8]. Mais, je ne vais plus pouvoir regarder la deux ! s'exclama ma grand-mère. J'ai eu beaucoup de mal à lui expliquer que ce gros bouton, maintenant, il fallait y toucher, et que c'était la même chose que celui de son poste de radio, qui lui permettait de passer de Radio Luxembourg à France Inter ou à Europe numéro 1 ; mais elle a fini par le comprendre et était ensuite enchantée d'avoir le choix entre trois programmes de télé...

Peut-être que les jeunes qui me liront auront du mal à imaginer qu'un téléviseur ne soit pas équipé d'une télécommande avec de nombreuses chaines préréglées comme c'est le cas aujourd'hui. »

Aujourd'hui, ce qui déroute le plus certains utilisateurs, c'est de se croire obligé d'utiliser deux télécommandes, une pour le téléviseur et l'autre pour l'adaptateur TNT. Mais on peut facilement s'en contenter d'une seule car celle de l'adaptateur TNT, outre le changement de chaine, permet aussi de régler le volume sonore et même de couper le son. Afin de pouvoir oublier complètement la première télécommande, il faut mettre le son de l'adaptateur TNT en position moyenne et prérégler le son du téléviseur à un niveau de volume correspondant au confort d'écoute habituel, puis ne plus y toucher. De cette façon, on pourra à sa guise augmenter ou diminuer le volume sonore autour de cette valeur moyenne en ne conservant à portée de main que la seule télécommande TNT.

Notes


Source


Wikinews
Wikinews
Cet article contient des éléments de journalisme de première main rédigé par un membre de Wikinews .
Ces articles peuvent être traduits en utilisant le Réseau de Traduction des Sources Primaires (WORTNET).