France : Open World Forum 2010
Publié le 1er octobre 2010
La troisième édition du forum mondial du libre s'est traduite par la participation de grands éditeurs spécialisés en informatique industrielle[1] et du Club informatique des grandes entreprises françaises.
La technologie de rupture du FLOSS permet de réduire certains coûts de 90% ; mais « pour avoir un euro de chiffre d'affaires, les sociétés de services en logiciels libres doivent "déplacer" dix euros du chiffres d'affaires de leurs concurrents en logiciel propriétaire. »
Pour sa part, Michel Bauwens estime que pour engendrer $36 milliards de revenus, le secteur de l'Open source devrait détruire annuellement environ 60 milliards dans les revenus des logiciels propriétaires[2][3].
Les solutions Commons peuvent certes détruire certaines offres du secteur marchand, comme par exemple la solution OpenStreetMap qui concurrence l'offre des éditeurs de cartes géographiques. Mais elles engendrent surtout des économies et favorise l'efficience des coopétiteurs qui embrassent ce nouveau modèle.
Eben Moglen terminait la première journée en disant : « Notre conspiration pour la liberté est un succès ; nous contrôlons les outils puisque nous avons construit le système : personne ne peut désormais monopoliser le pouvoir sur les données, Wikipédia existe... Ne sous-estimez jamais le pouvoir des foules ! »
Alors que le marché mondial de l'informatique est évalué à plus de $700 milliards, dont 550 dans les services[5], le marché mondial du "libre" est en croissance de +22% et devrait s'élèver à $8,1 milliards en 2013 selon le cabinet IDC ; les principales activités informatiques impactées par l'open source sont les applications, les logiciels pour serveurs, les bases de données, le middleware et la virtualisation.
Selon Pierre Audoin Consultants, le marché français de l'open source devrait croitre de 30% en 2010, après +33% en 2009 lorsque le marché des logiciels propriétaires avait reculé de 2,3%.
Grâce au grand emprunt de la France en 2010, 750 millions d'euros vont être débloqués par Frédéric Mitterrand et Nathalie Kosciusko-Morizet afin de favoriser les offres légales de contenus numériques et d'œuvres dans le domaine de la culture.[6]
Notes
- ↑ notamment Bull et Thales
- ↑ http://www.zdnet.co.uk/news/application-development/2008/04/22/proprietary-vendors-lose-30bn-to-open-source-39397439/
- ↑ http://www.delicious.com/mbauwens/Open-Source-Commercialization
- ↑ Site officiel d'Obeo, l'un des 5 gagnants de concours Open Innovation Awards
- ↑ BofA Merrill Lynch
- ↑ http://www.clubic.com/television-tv/video-et-streaming/vod/actualite-367828-france-debloque-750-contenu-numerique.html
Voir aussi
Sources
- ((fr)) – Jean-Pierre Laisné et al., « Roadmap 2020 des logiciels libres pour 1500 participants de 40 pays ». Forum mondial du libre, 30 septembre et 1er octobre 2010.
- ((fr)) – Pascal Boulard, « Le marché du logiciel libre en pleine santé (page 16) ». La Tribune (France), 30 septembre 2010.