France : Nicolas Sarkozy donne une leçon de Jaurès à la gauche

Ceci est une page protégée.
Une nouvelle de Wikinews, la source d'informations que vous pouvez écrire.
Nicolas Sarkozy lors de sa réunion publique à Toulouse le 12 avril 2007.

Publié le 13 avril 2007
Nicolas Sarkozy a tenu une réunion publique à Toulouse le jeudi 12 avril 2007, au cours de laquelle il a prononcé un discours entièrement basé sur l'héritage de Jaurès et la critique de la gauche actuelle. Plus de 14 000 personnes[1] se sont rassemblées au Parc des Expositions de la ville rose afin d'écouter le candidat de l'UMP à l'élection présidentielle française de 2007. Il a immédiatement annoncé la couleur de son discours en déclarant vouloir « remettre au cœur de la politique [...] les valeurs que la gauche a trahies ».

Un accueil chaleureux par Philippe Douste-Blazy

Philippe Douste-Blazy a chaleureusement accueilli Nicolas Sarkozy.

Le candidat de la « droite républicaine » a été accueilli chaleureusement par Philippe Douste-Blazy, ancien maire de la ville, désormais Ministre des Affaires Étrangères et Président de la Communauté d'agglomération du Grand Toulouse. M. Douste-Blazy a fait l'éloge de Toulouse, ville de « justice », et a résumé le programme du candidat UMP en déclarant : « La République, ce n'est pas de défendre le laxisme et l'impunité pour les agitateurs, c'est garantir la sécurité et la liberté de tous dans le respect des lois et du Droit. » Il a évoqué les autres principaux candidats, notamment François Bayrou en affirmant que la France n'avait pas besoin d'un Président qui « subit » et « s'abstien[t] de choisir ».

« Laissez dormir Jaurès et Blum, ils sont trop grands pour vous ! »

Nicolas Sarkozy a violemment critique une « gauche dangereuse ».

Dans un discours de plus d'une heure, Nicolas Sarkozy a longuement opposé la « gauche de jadis » à la « gauche actuelle », qui n'a « plus rien en commun avec la gauche de Jaurès et de Blum ». Jaurès qu'il a cité pas moins de trente cinq fois, niant la « captation d'héritage » et basant la totalité de son intervention sur le fait que « Cette histoire, c'est l'histoire de la France, elle appartient à tous les Français ».

Le président de l'UMP s'est posé comme héritier de Jaurès et de la « gauche de jadis », revendiquant « l'héritage du droit du travail, des congés payés, de la sécurité sociale, de l'assûrance chômage » afin de mieux critiquer une « gauche qui a trahit Jaurès ». Il s'est fait le champion des valeurs de travail, d'éducation, de mérite, de liberté de conscience, de morale, de l'individu : « Ces valeurs, j'ai voulu que la droite républicaine [...] les reprenne à son compte au moment où la gauche les abandonnait ».

Une attaque directe et violente de la gauche actuelle

Il a à peine évoqué l'« identité nationale » et le débat inné/acquis, préférant méticuleusement et longuement critiquer une gauche « conservatrice » et « sectaire ». Une gauche qui a selon lui abandonné les travailleurs, abandonné la classe ouvrière et oublié ses valeurs. Une gauche qui, en prônant l'« assistanat », l'« égalitarisme » et l'« immobilisme », n'apporte que la « régression sociale ».

Nicolas Sarkozy a également invectivé François Hollande, premier secrétaire du Parti socialiste, ainsi que Ségolène Royal, candidate du Parti socialiste, qui a, selon lui, « oublié Blum et Camus » et qui « ne connaît pas Jaurès ».

Il a conclu son discours par un tonitruant « Vive la République, Vive la France » qui a été suivi d'un tonnerre d'applaudissements, juste avant que ne soit jouée la traditionnelle Marseillaise.

Notes et références

  1. Nombre annoncé par Philippe Douste-Blazy lors de son discours d'accueil.

Wikinews
Wikinews
Cet article contient des éléments de journalisme de première main rédigé par un membre de Wikinews (voir la page de discussion pour plus de détails).
Ces articles peuvent être traduits en utilisant le Réseau de Traduction des Sources Primaires (WORTNET).



    Page
  • Page France de Wikinews « France »
  • de Wikinews.