Erika : premières salves des avocats de la défense
Publié le 13 février 2007
Dès le commencement du procès qui s'est ouvert hier, les magistrats ont eu un absent de marque : le capitaine du navire, le commandant indien Karun Mathur qui n'a daigné se rendre à la convocation du tribunal ni se faire assister par un avocat.
Les premières salves sont venues des avocats de la défense. Ceux de la firme Total ont dénoncé l'imprécision des poursuites, celui du gestionnaire du navire, l'incompétence du tribunal. Enfin, la société de classification italienne a fait valoir son immunité en agissant à la demande du gouvernement maltais.
Ces arguments ont été contestés tant par le Parquet que par maître Varaud, avocat de plusieurs parties civiles.
Et au journal Ouest-France de conclure : « Le procureur s'est employé, hier soir, à colmater toutes ces brèches juridiques. Personne n'a pu sauver l'Erika. Le comble serait que ce procès fasse lui-même naufrage. Situation inenvisageable pour les victimes. »
Au-delà de ce procès, ce seront les implications au niveau international. Selon Le Télégramme de Brest ce procès implique la volonté d'un État de dicter ses règles « plutôt que celles établies par une organisation maritime internationale noyautée par les grands groupes » lesquelles sont cataloguées de floues et orientées. C'est donc tout l'enjeu de ce procès.
Voir aussi
- ((fr)) « Dossier:Le naufrage de l'Erika ». Wikinews, 13 février 2007.
Sources
- ((fr)) – Bernard Le Solleu, « Erika : la partie d'échecs a commencé hier ». Ouest-France, 13 février.
- ((fr)) – Stéphane Jézéquel, « Erika. Dans le vif du sujet ». Le Télégramme de Brest, 13 février 2007.
- ((fr)) – « Des répercussions internationales. ». Le Télégramme de Brest, 13 février 2007.