Aller au contenu

Côte d'Ivoire : Alassane Ouattara proclamé président par le Conseil constitutionnel

Ceci est une page protégée.
Une nouvelle de Wikinews, la source d'informations que vous pouvez écrire.

Cinq mois après le second tour de la présidentielle contestée et un mois après l'arrestation de Laurent Gbagbo, le Conseil constitutionnel est revenu sur sa précédente décision et a ratifié les résultats donnés par la Commission électorale indépendante (CEI). Selon la CEI, Alassane Ouattara a remporté l'élection avec 54 % des votes.

Publié le 6 mai 2011
Le Conseil constitutionnel « proclame M. Alassane Ouattara président de la République », a déclaré Paul Yao N'Dré, président du Conseil. Le « nouveau » président a prêté aujourd'hui serment au palais présidentiel d'Abidjan et son investiture est prévue le 21 mai dans la capitale politique Yamoussoukro.

Quant à Laurent Gbagbo, arrêté le 11 avril 2011 par les Forces républicaines (FRCI) d'Alassane Ouattara dans sa résidence d'Abidjan, il a été entendu par un procureur de la République à Korhogo. Plusieurs sources relatent que deux de ses avocats, Me Jacques Vergès et Me Marcel Ceccaldi, ont été interdits d'entrée à l'aéroport d'Abdijan faute de visas en règle et ont été placés dans un avion pour Paris. Laurent Gbagbo est assigné à résidence depuis le 13 avril.

Le 3 décembre 2010 pourtant, le même Paul Yao N'Dré avait proclamé Laurent Gbagbo réélu président avec 51,45 % des suffrages au scrutin de novembre 2010. Le Conseil venait d'invalider les résultats de la CEI, pourtant certifiés par l'ONU, qui donnait M. Ouattara vainqueur avec 54,1 % des votes.

Cette victoire avait été reconnue par l'ensemble de la communauté internationale, qui avait réclamé le départ de M. Gbagbo. Le Conseil constitutionnel a proclamé M. Ouattara président après avoir « fait siennes » les décisions « contraignantes » prises par l'Union africaine (UA) qui avait reconnu M. Ouattara comme nouveau président et pressait M. Gbagbo de partir, a déclaré M. Yao N'Dré, en lisant la décision du Conseil.

Dans sa décision, le Conseil précise également que la Côte d'Ivoire étant membre de l'UA, « les normes et dispositions internationales acceptées par les organes nationaux compétents ont une autorité supérieure à celles des lois et décisions juridictionnelles internes ». Le camp Gbagbo s'était toujours prévalu de la décision du Conseil constitutionnel pour affirmer la légitimité de la victoire de Laurent Gbagbo.

Sources



  • Page Côte d'Ivoire de Wikinews Page « Côte d'Ivoire » de Wikinews. L'actualité ivoirienne dans le monde.