Arkadi Brich : l'interdiction des essais nuclaires ralentit la recherche fondamentale

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Publié le 29 août 2009
L'interdiction des essais nucléaires entrave la recherche fondamentale sans pour autant empêcher aux pays de se doter des armes nucléaires, a estimé samedi Arkadi Brich, directeur d'honneur de l'Institut russe d'automatique qui a participé à la conception de la bombe nucléaire soviétique.

« Les essais signifient le progrès, les explosions nucléaires permettent de réaliser d'autres missions, de promouvoir la recherche fondamentale », a déclaré M. Brich dans une interview à RIA Novosti consacrée au 60e anniversaire du test de la première bombe nucléaire soviétique, non loin de Semipalatinsk, au Kazakhstan.

L'Union Soviétique a effectué le dernier test d'une bombe atomique en 1990. Deux ans plus tard, les États-Unis ont aussi renoncé aux essais nucléaires. À présent, seuls des expériences sous-critiques, qui associent la détonation d'un explosif et la présence de matières fissiles, sans pour autant déclencher de réaction nucléaire en chaîne, ainsi que des simulations sur ordinateur, permettent de tester le fonctionnement des armes nucléaires et d'en créer de nouvelles.

« Les théoriciens, y compris les nôtres, disaient : « Donnez-nous des ordinateurs puissants et nous n'aurons pas besoin d'essais ». On leur a fourni des ordinateurs, nous sommes obligés de nous fier aux ordinateurs, alors qu'ils utilisent les données qu'on y a entrées », a souligné le chercheur, avant d'expliquer que les données provenaient des 900 essais nucléaires réels qu'on avait effectués par le passé.

« On entre des anciennes données pour résoudre de nouveaux problèmes », a-t-il ajouté.

Cet article reprend la totalité ou des extraits de la dépêche de l'agence de presse RIA Novosti intitulée
«  Nucléaire: l'interdiction des essais ralentit la recherche fondamentale (avis) » datée du 29 août 2009.

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