États-Unis : le pasteur incendiaire du Coran ne regrette pas son geste
Publié le 2 avril 2011
Le pasteur américain Terry Jones, qui a brûlé un Coran le 20 mars, a déclaré sur la chaîne de télévision ABC qu'il ne le regrettait pas.
« Nous n'assumons absolument aucune responsabilité. Nous voulons seulement attirer l'attention sur cette religion dangereuse [l'islam] et sur les individus tout aussi dangereux qui la professent », a-t-il indiqué.
Le révérend Terry Jones a incendié un exemplaire du livre sacré de l'islam dans une église de Floride en présence de 50 personnes.
Ce geste du pasteur a provoqué hier une manifestation violente à Kandahar (Afghanistan) où plus de 2 000 habitants de la ville ont tenté de prendre d'assaut la mission d'assistance des Nations unies (MANUA) et les bureaux régionaux du gouvernement afghan. Ce samedi, au moins 10 personnes ont été tuées et 78 blessées dans des accrochages avec les forces de l'ordre lors d'une manifestation similaire. « Je pense que les événements de Kandahar ne font que confirmer le caractère radical de l'Islam », a affirmé M. Jones.
Après avoir indiqué que l'autodafé du Coran était une « action éducative », il a reproché aux musulmans afghans de s'en servir pour perpétrer des actes de violence. Le pasteur a dans le même temps souligné qu'il aurait perçu l'autodafé d'une Bible ou d'un drapeau américain comme un outrage personnel. En 2010, M. Jones avait déjà menacé d'incendier le Coran pour commémorer le 9e anniversaire des attentats terroristes du 11 septembre 2001 aux États-Unis et avait invité ses paroissiens à imiter son exemple. Ses paroles ont alors provoqué un tollé international. Les pays musulmans les ont accueillies comme une déclaration de guerre religieuse.
« Le pasteur incendiaire du Coran ne regrette pas son geste » datée du 2 avril 2011.
Sources
- ((fr)) – « Le pasteur incendiaire du Coran ne regrette pas son geste ». RIA Novosti, 2 avril 2011.
- ((fr)) – Ju. Vl. avec agences, « Manifestations à Kandahar contre l'autodafé d'un coran: 10 morts, 83 blessés ». RTBF, 2 avril 2011.