Contrairement à la précédente, cette dix-neuvième étape est nettement moins longue, puisqu'elle ne fait que 109,5 kilomètres, soit l'étape de montagne la plus courte — hors étapes raccourcies pour chutes de neige — depuis 1989. Mais cette faible distance ne sera pas pour autant synonyme de repos pour les coureurs qui commenceront par descendre de Modane sur Saint-Michel-de-Maurienne pendant quatorze kilomètres. Ils s'attaquent ensuite au col du Télégraphe (1 566 mètres pour 12 kilomètres à 7 %) et effectueront, depuis Valloire, l'enchaînement traditionnel avec le col du Galibier, une seconde fois à l'honneur pour son centenaire comme ce fut le cas avec le Tourmalet pour le siècle des Pyrénées en 2010, cette fois par sa face nord, plus courte mais plus raide (2 556 mètres pour 16,7 kilomètres à 6,8 %). En raison du rythme élevé, chaque coureur devra basculer le plus vite possible dans l'interminable descente vers Le Bourg-d'Oisans, où débutera l'ultime ascension de ce Tour, et non des moindres : L'Alpe d'Huez (1 850 mètres pour 13,8 kilomètres à 8 %), autre symbole de la légende du Tour. Dans cette montée, tout se décide généralement dès les premiers kilomètres, qui sont les plus pentus. Carlos Sastre, absent cette année, a construit sa victoire sur l'édition 2008 grâce à une offensive lancée dans les premiers mythiques lacets de L'Alpe. Le vainqueur final ne sera pas nécessairement connu au sommet, puisqu'il reste le contre-la-montre de Grenoble le lendemain, mais le nombre de protagonistes sera fortement restreint. Par ailleurs, certains coureurs, à deux jours de Paris, vont devoir s'employer pour rallier l'arrivée dans les délais impartis qui seront particulièrement réduits pour une telle étape à cause de sa faible longueur.