Suisse : le Parti libéral-radical s'attaque au Conseil central islamique

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Photographie du conseiller national Philipp Müller

Publié le 30 avril 2010
À la suite de la polémique naissante en Suisse autour du président du Conseil central islamique suisse (CCIS) Nicolas Blancho, le Parti libéral-radical a présenté jeudi une série de mesures visant à lutter contre l'extrémisme religieux en général et islamiste en particulier. Les autres partis réagissent à ces propositions qu'ils qualifient d'électoralistes.

Depuis quelques semaines, Nicolas « Abdullah » Blancho est omniprésent dans la presse nationale. Ce biennois, converti à l'Islam à l'âge de 16 ans, est aujourd'hui appelé le « Ben Laden de Bienne » et taxé d'« islamiste le plus dangereux du pays » par la Weltwoche. Président d'une organisation comptant un millier d'adhérents, il prône un islam rigoriste et a fait les gros titre ces dernières semaines en demandant la création d'écoles pour musulmans et en refusant de condamner explicitement la lapidation.

Devant ces déclarations, le Parti libéral-radical, par la voix du conseiller national Philipp Müller, soumet au Conseil fédéral une proposition, avant l'été, d'un projet de révision de la loi sur le maintien de la sûreté intérieure, dans le but de permettre aux agents fédéraux de mener des « recherches spéciales » telles que la surveillance des communications, ou des perquisitions secrètes sur des systèmes informatiques, afin, selon le député, d'« étouffer dans l'œuf les tendances dangereuses ». Pour son collègue Christian Lüscher, qui qualifie Nicolas Blancho « d'hurluberlu », il est important d'agir avant que le problème de l'islamisation de la Suisse et des groupes intégristes ne devienne trop grave.

Le parti propose également des mesures touchant les prédicateurs : interdiction pour les imams extrémistes étrangers de prêcher en Suisse, obligation de s'exprimer dans l'une des langues nationales et de suivre des cours d'intégration dans le cadre d'une filière complète de formation des imams est à étudier.

Bien que plusieurs partis se déclarent méfiants vis-à-vis du CCIS, ils dénoncent les propositions radicales comme de l'électoralisme visant à « surfer sur la vague anti-islam ». Même l'Union démocratique du centre, qui avait soutenu l'initiative populaire en faveur de l'interdiction des minarets, se montre critique en dénonçant un « sacrifice de la liberté ».

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