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Réveil de la communauté internationale pour combattre le début de famine qui menace le Niger

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Publié le 23 juillet 2005
En novembre dernier l'ONU avait tirée la sonnette d'alarme, à la suite d'une invasion de criquets pèlerins qui avaient ravagés les cultures du Niger. Redoutant une crise humanitaire, l'organisation internationale avait fait un appel aux dons pour prévenir une éventuelle famine. Mais aucune promesse n'avaient suivi. En mars 2005, la sècheresse finit d'achever les cultures qui avait été épargnées par les criquets et décimait les cheptels qui n'avaient plus de quoi se nourrir. Un nouvel appel aux dons avait été lancé par les Nations Unies, mais comme la dernière fois, rien...

Il a fallu attendre que les premiers victimes arrivent sur les postes de télévisions pour que la communauté internationale se réveille. Le 22 juillet 2005, Jan Egeland, le coordonnateur humanitaire de l'ONU a déclaré que « le monde s'est tout à coup réveillé ». En une semaine, l'ONU a reçu 2,8 millions de dollars, ce qui fait un total de promesses de dons de 6,6 millions de dollars. Les pays européens ont quant à eux promis 10 millions de dollars, les différentes ONG et le gouvernement du Niger ont reçu pour leur parts 7,6 millions de dollars. Ce qui fait un total de 24,2 millions de dollars, alors que l'ONU avait fait une demande 30 millions.

Selon les ONG présentent sur place, 150 000 enfants sur 800 000 sont menacés car en grave malnutrition. 2,5 millions de personnes ont un besoin urgent d'aide alimentaire selon le Programme alimentaire mondial (PAM), qui se charge déjà de fournir une aide à plus de 1 million d'habitants.

Le travail se fait maintenant dans l'urgence et si la situatin avait été traitée à temps, elle n'aurait pas coûtée une telle somme. Giancarlo Cirri, le représentant du PAM au Niger à déclaré que « un dollar par jour et par enfant aurait suffi à enrayer les progrès de la malnutrition si les donateurs s'étaient mobilisés à temps. Désormais, il faut pas moins de 80 dollars pour sauver la vie d'un seul enfant ».

Alors que l'ONU est en pleine discussion concernant la réforme de son fonctionnement, le Secrétaire général de l'ONU Kofi Annan a proposé la création d'un Fonds central d'urgence, disposant d'une somme d'environ 500 millions de dollars, que l'ONU pourrait utiliser immédiatement dans des crises humanitaires telles que celle qui touche le Niger actuellement.

Le Niger est un pays où la malnutrition y est chronique. Il est l'un des pays les plus pauvres du monde et est classé avant-dernier selon l'indicateur de développement humain du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD).

Voir aussi

Sources

((fr))Corine Lesnes« La communauté internationale se mobilise en faveur du Niger ». Le Monde23 juillet 2005.

((fr))Christian Losson« Le secours tardif au Niger affamé ». Libération22 juillet 2005.

((fr))AFP« L'aide d'urgence commence à arriver au Niger mais encore trop lentement ». Yahoo!21 juillet 2005.

((fr))Avec AFP et REUTERS« Cri d'alarme de l'ONU pour le Niger affamé ». Libération21 juillet 2005.