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Libye : visite éclair de Nicolas Sarkozy et David Cameron à Tripoli et Benghazi

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Première visite officielle de chefs d'états occidentaux à la Libye du CNT depuis la révolution

Publié le 15 septembre 2011
Le président de la République Française, Nicolas Sarkozy et le premier ministre britannique David Cameron sont arrivés ce matin à Tripoli pour une « visite éclair ». Alain Juppé, Henri Guaino et le philosophe Bernard-Henri Lévy sont également aux côtés du chef de l'État.

Afin de préparer cette visite, et en complément des forces de l'ordre locales, hier mercredi, quelque cent soixante policiers, en majorité des CRS, étaient en partance pour une mission de «sécurisation», tous volontaires, ils ont reçu pour consignes d'être en civil - «pantalon jean, pas de treillis, des chaussures souples» - et d'avoir pour bagage un sac à dos contenant notamment «trois litres d'eau, une ration de combat, six barres de céréales».

Paris et Londres ont été en pointe dans la guerre menée par l'OTAN contre les troupes du dirigeant déchu. Il s'agit de la première visite de hauts dirigeants étrangers à Tripoli depuis la chute de la capitale le 23 août. Ils ont cependant été devancés mercredi à Tripoli par le secrétaire d'Etat adjoint américain, Jeffrey Felman, qui a été reçu par le numéro un du Conseil national de transition (CNT) libyen, Moustapha Abdeljalil.

Nicolas Sarkozy a déclaré à son arrivée sa « grande émotion » de venir dans une Libye « libérée » et qu'il y porterait un message de « pardon et de la réconciliation ». Il a ensuite visité l'hôpital de la capitale libyenne en compagnie de David Cameron. « Quand on est ici, on ne se demande pas pourquoi on vient », a dit à plusieurs reprises Nicolas Sarkozy aux quelques journalistes qui l'accompagnaient.

Après Tripoli, Nicolas Sarkozy et David Cameron se sont rendu à Benghazi, à l'endroit où la révolte qui a entraîné la chute du régime de Mouammar Kadhafi a commencé. « SARKOZY GOOD », « Bienvenue Sarkozy », « Merci France » proclament des pancartes, à quelques mètres de la tribune d'où les deux dirigeants, chefs de file de la coalition internationale qui a soutenu militairement l'insurrection ces six derniers mois, s'adressent aux Libyens après avoir rencontré leurs nouveaux dirigeants à Tripoli.

Au cours de cette visite, M. Sarkozy a démenti les rumeurs concernant l'existence d'un accord secret de partage des richesses en hydrocarbures de la Libye avec les pays qui, comme la France et la Grande-Bretagne, ont aidé l'insurrection. « Je voudrais dire à l'ensemble des opinions publiques arabes qui nous écoutent qu'il n'y a eu aucun accord, qu'il n'y a eu aucun dessous-de-table quant aux richesses de la Libye, que nous-mêmes nous ne demandons aucune préférence et aucun passe-droit, a-t-il dit. Nous avons fait ce que nous avons eu à faire parce que nous pensions que c'était juste (...). Ce que décidera le gouvernement (libyen) sera bien et s'il veut faire confiance à nos entreprises, nous en serons très heureux. »

Sources

Dossier
Pour plus de détails sur ce sujet, Wikinews a établi le dossier Protestations dans les pays arabes de 2010-2011.
Ce dossier permet de situer cet article dans son contexte.