Libye : l'OTAN en filigrane lors de la chute de Khadafi
Publié le 25 août 2011
L'OTAN aurait pris une part plus qu'active dans la chute de Mouammar Khadafi, a révélé hier Le Canard enchaîné. Dans un communiqué, l'Alliance atlantique aurait agi « dans le seul cadre des résolutions Nations Unies ». Le facétieux volatile a qualifié ce texte « d'un comique parfait ». Les chefs rebelles ont clamé que la marche vers Tripoli a été possible « en coordination avec l'OTAN ».
L'hebdomadaire satirique de gauche s'est donc posé de nombreuses questions puis a révélé les propos d'un diplomate français : « Ce serait reconnaître qu'on se fiche pas mal de l'ONU et des limites — la seule protection des populations civiles – qui nous avaient été fixés. » Dès le début des opérations militaires, l'OTAN et la France ont dépêché sur place des conseillers militaires, des instructeurs pour entraîner les insurgés. Par la suite, et « sans un ultime coup de pouce fourni par l'aviation américaine, les insurgés ne seraient pas aujourd'hui dans les rues de Tripoli. » Cette aide a commencé par les drones, puis par des bombardements : une cinquantaine pour la journée du samedi 20 août. L'ingérence occidentale dans les affaires internes libyenne s'explique probablement du fait que ce pays est le deuxième producteur de pétrole en Afrique
« Attention à la suite » a d'ores et déjà lancé un diplomate français. La Libye est un état artificiel constitué par la cohabitation de tribus et d'ethnies différentes pour un territoire dont la superficie[1] est trois fois plus importante que celle de la France métropolitaine.
- ↑ 1 759 540 km²
Source
- ((fr)) – Jérôme Canard, « L'hypocrisie de l'Otan dans "sa' guerre de Libye ». Le Canard enchaîné, page 3, n° 4739, , 24 août 2011.