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L'offre d'achat d'Alitalia par Air France-KLM n'est pas négociable

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L'atterrissage risque d'être difficile pour Alitalia.

Publié le 20 mars 2008
Jean-Cyril Spinetta, président d'Air France-KLM, a confirmé mercredi son offre d'achat de la compagnie aérienne italienne Alitalia, malgré l'opposition des syndicats locaux et d'une partie de la classe politique.

Lors d'une conférence de presse tenue à Rome, il a répété que l'accord des syndicats d'Alitalia est une des conditions de l'offre de rachat. Un nouveau rendez-vous doit être organisé jeudi après que la réunion de mercredi se fut achevée sur un désaccord, certains syndicats ayant émis « un jugement très critique sur la rencontre », d'après le communiqué de presse, en particulier au vu de la suppression annoncée de nombreux postes au sein de l'entreprise. Si la direction d'Air France-KLM a annoncé originellement le chiffre de 1 600 postes supprimés avant de le faire passer à 2 100 au total, les syndicats, de leur côté, parlent de 6 600 suppressions d'emplois soit environ 35% des effectifs.

Au vu de la situation financière désespérée de la compagnie italienne, Jean-Cyril Spinetta a clairement fait savoir aux syndicats que « les marges de manœuvres sont inexistantes ou très faibles ». Il a également indiqué que l'offre n'était valable que jusqu'au 31 mars, date à laquelle tous les acteurs doivent impérativement avoir donné leur accord. Il a enfin annoncé un recentrage des activités sur Rome, au détriment de l'aéroport de Milan-Malpensa, responsable selon une étude d'une grande partie des pertes de l'entreprise.

Si le conseil d'administration d'Alitalia a annoncé dimanche, à la suite du gouvernement sortant de Romano Prodi, avoir approuvé à l'unanimité l'offre d'Air France-KLM, l'homme d'affaires et politicien Silvio Berlusconi, en pleine campagne électorale pour les élections législatives, a qualifié l'offre d'Air France-KLM d'« inacceptable », tout en lançant un appel pour une offre proposée par des investisseurs italiens.

Selon Tommaso Padoa-Schioppa, actuel ministre de l'Économie, un refus de l'offre d'Air France-KLM conduirait à la faillite de la compagnie. Dans une interview accordée à un journal national, le ministre a annoncé que le gouvernement italien devrait avoir à nommer prochainement un administrateur pour gérer la compagnie italienne.

Sources