France : une manifestation de pompiers dégénère à Nice

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La place Masséna à Nice

Publié le 16 juillet 2010
Symboliquement en grève depuis la mi-juin pour protester contre la réforme des retraites qui ne prend pas en compte, selon eux, la pénibilité de leur travail, les pompiers de Nice ont aujourd'hui manifesté dans la ville et des incidents ont eu lieu à côté de la place Masséna, la grande place centrale de Nice. Au total, cinq d'entre eux ont été interpellés, dont le président de la Fédération autonome des sapeurs-pompiers, André Goretti. Deux pompiers et trois policiers ont été blessés. L'un des pompiers blessés a été hospitalisé et sur les quatre policiers blessés, l'un d'eux sévèrement touché a été arrêté pour une durée de trois mois au moins, pour une épaule brisée. Le préfet des Alpes-Maritimes Francis Lamy a indiqué qu'il s'agissait d'une « manifestation non déclarée en préfecture donc interdite ».

Selon des pompiers qui se trouvaient encore sur la place après les incidents, les policiers ont chargé violemment les manifestants, au nombre d'environ 200, sans avoir été provoqués. « On courait sur l'esplanade pour les rendre un peu chèvre[1] quand ils ont chargé à coups de matraques », a déclaré à l'AFP l'un des pompiers protestataires, l'adjudant-chef Gilles Morin. « Nous n'avions ni nos tenues de feu ni nos casques, preuve que nos intentions n'étaient pas belliqueuses », a ajouté l'officier. La version de la préfecture est cependant différente, selon elle, les pompiers ont essayé de franchir, à coups de pieds et de poings, un cordon de police précisant que « ce sont eux qui ont chargé les policiers et ceux-ci se sont défendus ».

Le maire UMP de Nice Christian Estrosi, après avoir rappelé que la manifestation n'était pas déclarée, et donc illégale, a jugé le comportement des pompiers « inacceptable » : « Je trouve inacceptable qu'une petite poignée d'irresponsables se permettent, par leur comportement, d'entacher l'image de toute une corporation dont on connaît le sens du service public », a-t-il déclaré. Il a également fait savoir que les caméras de vidéo-surveillance qui quadrillent l'ensemble de la ville avaient tout enregistré de la manifestation. « Elles montrent clairement […] les brutalités commises contre les policiers et les frayeurs causées à la population par une minorité de pompiers », a-t-il expliqué. De son côté, Patrick Allemand, chef départemental du PS, a estimé que ces incidents illustraient la « nervosité croissante » du gouvernement sur le dossier des retraites : « Qu'en sera-t-il le 7 septembre lors de la grande journée nationale d'action ? », s'est-il interrogé. Le président UMP du conseil général, également président du SDIS[2], Eric Ciotti, a, quant à lui, condamné « la violence d'une toute petite minorité ».

Notes

Sources



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