France : Pierre Moscovici épinglé à son tour pour s'être fait offrir des costumes de luxe

Publié le 22 mars 2017
Le Canard enchaîné a révélé ce mercredi 22 mars que le commissaire européen, le Français Pierre Moscovici, ancien député socialiste et ministre (de l'économie), s’est fait lui aussi offrir des costumes par un ami d’enfance, comme François Fillon (qui avait reçu le mois dernier de la part de son ami Robert Bourgi pour 13 000 euros de costumes sur-mesure), chez le même tailleur parisien de luxe, Arnys. Le journal précise que les faits datent d'une époque où les parlementaires n’avaient pas l'obligation de déclarer ce genre de don, soit avant 2012 et le début du mandat de Hollande. Ils dateraient plus précisément des années 1990 ou 2000.

Les enquêteurs ont fait cette découverte surprenante lors des perquisitions effectuées la semaine dernière dans la boutique Arnys, dans le cadre de l'enquête sur l'« affaire Fillon » ouverte pour soupçons d’emplois fictifs puis élargie jeudi à un possible « trafic d’influence ».

Ces cadeaux ont été faits à M. Moscovici par Laurent Max, négociant en vins et « fournisseur de l’Élysée, de Matignon et du Quai d’Orsay ».

Rien à voir avec l'« affaire Fillon », selon Moscovici, « pas du tout embarrassé »

Pour Moscovici, il s'agit d'une coïncidence et cela n'a rien à voir avec l’« affaire Fillon ». « C’est un vrai cadeau, effectué dans un cadre strictement privé, par un vrai ami, que je connais depuis plus de quarante-cinq ans et dont j’ai été le témoin de mariage. Il m’a offert des cadeaux comme je lui en ai offert, par amitié, et cela n’a rien à voir ni de près ni de loin avec mon engagement et mes fonctions parlementaires ou ministérielles. », précise-t-il. « Il n’y a entre nous aucun lien d’intérêt », ajoute-t-il encore, tout en disant n'y être pour rien dans la conclusion des contrats de M. Max avec l’Élysée, Matignon et le Quai d’Orsay. « Je connaissais la maison Arnys et ses patrons, avant qu’elle soit rachetée par Berluti. J’ai cessé de la fréquenter depuis. », déclare-t-il encore.

« L’apparence compte » quand on exerce une fonction publique, répond encore Moscovici à la question concernant le fait d'offrir des costumes à un homme politique, qui pourrait désormais sembler monnaie courante.

« Ce n’est pas tout à fait le lieu pour parler de cette affaire, mais je ne suis pas du tout embarrassé par cela, dès lors que ce sont de vrais cadeaux par de vrais amis, dans un vrai cadre privé. », avait-il déjà déclaré auparavant à la commission européenne de Bruxelles, tout en répondant que ces dons n'avaient aucune contrepartie, « cela va de soi ».

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Source

• ((fr)) – Anne Michel, « Pierre Moscovici s’est lui aussi fait offrir des costumes de luxe, mais par un « vrai ami » ». Le Monde, 22 mars 2017.

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