France : Éric Woerth impliqué dans le dossier fiscal d'un directeur de casino

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Publié le 10 septembre 2010
Le journal Libération a publié aujourd'hui une lettre qu'Éric Woerth aurait adressé à Jean-François Mancel, ancien secrétaire général de l'UMP[1], portant sur le dossier fiscal d'un directeur de casino. Ce courrier avait été rédigé alors qu'il était ministre du budget.

Le casinotier en question, Pascal Pessiot, est le directeur de la Société française des casinos et a milité, avec succès, pour l'ouverture du marché des jeux en ligne. L'intéressé avait alors été condamné en 2007 par les autorités judiciaires françaises pour l'ouverture illégale d'un site de poker en ligne. Il avait été relaxé ensuite en 2009. Pour échapper à l'impôt français, il avait créé des sociétés ayant leur siège social à Bélize et aux Bahamas. La justice avait estimé que les revenus étaient imposables en France. Par la suite, Le Gouvernement avait légiféré en faveur de ces paris en ligne, arguant qu'il s'agissait de respecter la libre concurrence exigée par les traités européens. Cet argument avait été démenti, par la suite, par les instances judiciaires européennes.

Mécontent du redressement fiscal confirmé par la justice, il avait demandé à Jean-François Mancel, député de l'Oise, d'intervenir en sa faveur. La requête est donc parvenue sur le bureau d'Éric Woerth lequel adressa au député la missive en question. Après avoir rappelé que c'est « à juste titre que l'administration a entendu assujettir [M. Pessiot] à l'impôt en France sur la part des bénéfices sociaux devant lui revenir. […] Cela étant […] il m'a paru possible de reconsidérer les redressements litigieux […] Les dégrèvements correspondants seront très prochainement prononcés » avait-il écrit en substance.

Les informations publiées par le journal Libération ont été vivement démenties par l'intéressé et par l'UMP, niant tout traitement de faveur. « Dans ce dossier, Éric Woerth a suivi strictement la position de l'administration fiscale qui considérait que les éléments apportés par le contribuable concerné conduisaient à réduire le montant du redressement » note un communiqué publié par son entourage. Xavier Bertrand, secrétaire général de l'UMP, a vertement critiqué les méthodes de la presse française qui se livre, selon lui, à une « chasse à l'homme ». « L'acharnement de Libération ça serait bien que ça s'arrête. Il n'y a pas de nouvelle affaire, il y a un nouvel épisode dans l'acharnement de Libération à l'encontre d'Éric Woerth » a-t-il confié sur Canal+. « Il n'y a pas d'affaire parce qu'il n'y a pas eu de faute », a-t-il ajouté.

Notes

Sources



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