Somalie : le gouvernement intérimaire lance un S.O.S.

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Publié le 21 juin 2009
La Somalie est en passe d’être conquise par des militants islamistes liés à Al-Qaïda, a averti le gouvernement intérimaire somalien. Les dirigeants somaliens ont appelé les pays voisins à intervenir militairement en Somalie sous 24 heures.

S’adressant à la presse, à Mogadiscio, samedi, le président du Parlement somalien, Sheik Aden Mohamed Nur « Madobe », a expliqué que le gouvernement a été affaibli par les rebelles et a besoin de l’intervention militaire des pays voisins, à savoir Djibouti, l’Éthiopie, le Kenya et le Yémen dans un délai de 24 heures. Se faisant l’écho de propos tenus récemment par le président somalien, Sheik Sharif Sheikh Ahmed, Madobe a dit que le gouvernement se bat contre Al-Qaïda, qui a établi des bases en Somalie et est déterminé à occuper le pays.

Selon diverses sources d’information, deux jours de violents combats, dans les quartiers du Nord de Mogadiscio, entre les troupes gouvernementales et les groupes islamistes liés à Al-Qaïda, ont provoqué le déplacement de milliers de personnes. Les quartiers en question abritaient des déplacés d’autres zones de combat.

Vendredi, des hommes armés ont enlevé et tué Mohamed Hussein Adow, un parlementaire proche du président Sharif. La veille, le ministre de la Sécurité intérieure, Omar Hashi Aden, avait péri dans un attentat-suicide contre un hôtel de Beletweyne, près de la frontière éthiopienne.

Les troupes éthiopiennes s’étaient retirées de la Somalie en janvier, à l’issue d’une intervention militaire peu populaire de soutien au gouvernement. Un islamiste modéré a été élu président pour diriger un nouveau gouvernement d’union nationale. Toutefois, les islamistes les plus durs ont rejeté ce gouvernement, l’accusant d’être favorable aux Occidentaux. Des centaines de combattants étrangers ont été signalés dans les rangs des rebelles au cours des récents mois.

En dépit de ses dénégations, l’Éthiopie aurait, de nouveau, déployé des centaines de soldats en Somalie. Elle aurait aussi fourni un entrainement militaire aux milices pro-gouvernementales impliquées dans les combats actuels.

Le gouvernement somalien et les États-Unis accusent l’Érythrée, grande ennemie de l’Éthiopie, d’armer les extrémistes somaliens. Vendredi, le Kenya, qui a été victime d’attentats terroristes sur son sol en 1998 et 2002, a fait savoir qu’il pourrait envoyer des troupes en Somalie. La menace que constituent les militants somaliens est trop grande pour être ignorée, a déclaré le chef de la diplomatie kenyane, Moses Wetangula.


Sources