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Québec : le Parti libéral réélu majoritaire

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Le drapeau du Québec

Publié le 8 décembre 2008
Jean Charest, le chef du Parti libéral du Québec, a été réélu ce soir avec une majorité à l'Assemblée nationale. Ayant déclenché un scrutin 18 mois seulement après avoir été reporté au pouvoir minoritairement en 2007, il a gagné son pari de former de nouveau un gouvernement majoritaire, et de surcroît devient le premier chef depuis Maurice Duplessis à donner à son parti un troisième mandat consécutif. De plus, le parti n'a pas perdu de siège.

Monsieur Charest demandait aux électeurs de lui délier les mains et de lui donner un mandat stable, évoquant la crise économique potentielle. Dans son discours, une fois élu, il a mentionné espérer que l'économie québécoise serait une des premières à rebondir.

C'est cependant une majorité décevante pour le Parti libéral, qui n'a obtenu que 66 sièges, alors qu'une majorité en requiert 63. Le Parti québécois forme d'ailleurs la plus forte opposition officielle depuis la Révolution tranquille. Même si Pauline Marois, la chef du Parti québécois, a soutenu jusqu'à la fin pouvoir former un gouvernement, c'est une victoire sur les sondages pour madame Marois, qui en est à sa première campagne en tant que leader.

L'Action démocratique du Québec, formation de droite menée par Mario Dumont, a perdu presque tous ses gains de 2007, passant de 41 à 7 députés. Monsieur Dumont a annoncé le soir même son retrait de la vie politique. Ses deux adversaires ont successivement salué son apport à la démocratie québécoise au cours de la dernière décennie.

Québec solidaire, pour sa part, enverra pour la première fois de son histoire un représentant à Québec, Amir Khadir. C'est le seul changement de couleur dans l'île de Montréal ; le péquiste Daniel Turp est ainsi battu dans Mercier. Le Parti vert ne sera pas représenté.

Cette élection a connu le plus faible taux de participation jamais enregistré, 56,5 %, malgré un vote par anticipation assez populaire. Le Directeur général des élections du Québec (DGE), Marcel Blanchet, avait redouté ce scénario et avait pourtant mené une campagne publicitaire active pour inciter la population québécoise à se rendre aux urnes. Il est à noter que la campagne électorale avait été fortement éclipsée par la crise constitutionnelle à Ottawa et suivait de moins d'un mois une campagne électorale fédérale très intense. Une vague de froid est aussi arrivée inopinément.

Sources