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Gordon Brown est assuré de succéder sans vote à Tony Blair

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Publié le 17 mai 2007
Gordon Brown, chancelier de l'Échiquier [1] depuis 1997 dans les cabinets successifs dirigés par Tony Blair, est désormais assuré, depuis le mercredi 16 mai 2007, de succéder sans vote à M. Blair à la tête du Parti travailliste et du gouvernement du Royaume-Uni, lorsque la démission de M. Blair sera effective, le 27 juin prochain.

Le dépôt des candidatures à la succession de M. Blair avait débuté lundi 14 mai et doit officiellement s'achever jeudi 17. Pour obtenir le droit de se présenter à la direction du parti, les candidats devaient obtenir au moins 45 parrainages parmi les 352 membres travaillistes de la Chambre des communes.

M. Brown a réuni, avant même la fin des trois jours réglementaires, 308 soutiens, tandis que le seul concurrent potentiel, John McDonnell, représentant de l'aile gauche du parti, n'est parvenu à réunir que 29 parrainages et ne pourra mathématiquement pas réunir les 45 signatures nécessaires même si, par hypothèse, la période de dépôt des parrainages était prolongée.

Gordon Brown en 2004.

Il n'y aura donc pas de vote des adhérents du Parti travailliste pour départager plusieurs candidats. Pour autant, les débats publics prévus durant les six semaines jusqu'à la démission effective de M. Blair sont maintenus, même en l'absence d'adversaire pour le seul candidat. Gordon Brown aura ainsi l'occasion de dévoiler les axes de sa future politique à l'occasion de diverses rencontres avec les militants travaillistes :

  • le 20 mai, à Coventry,
  • le 21 mai, à Westminster,
  • le 26 mai, à Bristol,
  • le 27 mai, à Bradford,
  • le 30 mai, à Leicester,
  • le 2 juin, à Glasgow,
  • le 3 juin, à Newcastle,
  • le 9 juin, à Cardiff,
  • le 10 juin, à Oxford,
  • le 16 juin, à Londres.

Pendant ce temps, Tony Blair devrait faire quelques visites à l'étranger, notamment en Afrique à la fin du mois de mai, pour « faire ses adieux » à certains dirigeants de pays amis, et assistera, le 6 juin, aux travaux du G8 en Allemagne puis, le 21 juin, au sommet des chefs d'État ou de gouvernement de l'Union européenne (le Conseil européen).

Quelques voix s'élèvent, au sein des rangs travaillistes, pour suggérer à M. Blair, compte tenu de l'absence de suspense quant à sa succession, d'abréger la période de transition, mais il paraît douteux que le Premier ministre choisisse de bouleverser un calendrier qui semble établi de longue date. M. Blair avait en effet annoncé, en septembre 2006, qu'il partirait vers le milieu de l'année 2006, et la date de son départ semble avoir été choisie pour lui permettre un départ du devant de la scène précédé de nombreuses rencontres diplomatiques

Gordon Brown devrait, à l'issue de ce processus, faire son entrée au 10, Downing Street (la résidence du Premier ministre), après avoir patienté durant dix ans. Lui-même et ses amis ont longtemps répandu l'idée selon laquelle M. Brown aurait soutenu la candidature de M. Blair à la tête du parti, après le décès subit de John Smith, le 12 mai 1994, en échange d'un engagement verbal de M. Blair de nommer son allié au second poste le plus puissant au sein du Cabinet et de lui céder la place dans le courant du deuxième mandat. M. Blair et ses amis, quant à eux, ont contesté la réalité de ce supposé « accord de Granita » [2].

Notes

Sources

Sources anglophones
Sources francophones