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France : un enfant enlevé et violé par un pédophile récidiviste à Roubaix

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Position du département du Nord sur la carte de France

Publié le 16 août 2007
Un garçonnet de 5 ans se trouvait près de chez lui, non loin d'une braderie à Roubaix. Ayant échappé à la vigilance de sa grand-mère, c'est alors qu'il a été vu en compagnie d'un individu d'une quarantaine d'années, mesurant entre 1,80 et 1,85 m, étant mal rasé, portant un plâtre bleu au bras ainsi qu'une casquette et vêtu d'un jean.

« Cela s'est passé juste au coin de la maison, là où il y avait la braderie. Il était tout seul, il jouait devant la maison comme il le fait souvent. Mon fils n'est pas méfiant. » a déclaré son père. Selon l'AFP, il a notamment ajouté : « Moi je n'étais pas là. Mais il y avait ma mère à la maison. Quand je suis arrivé du travail chez moi vers 14h20, je n'ai pas vu mon fils. J'ai demandé à ma mère, elle m'a dit qu'il était devant (la maison), mais comme il n'y était pas, j'ai été inquiet. J'ai cherché partout dans la braderie mais je ne l'ai pas trouvé. Alors, j'ai appelé la police ».

Le Ministère de la Justice a lancé une « alerte enlèvement » à travers les médias. Ainsi, les téléspectateurs ont pu voir le message en rouge en bas de leur écran lors de la diffusion des émissions hier soir. Cette alerte s'est avérée payante, puisque deux appels ont été déterminants pour l'aboutissement des recherches : un appel d'un ancien co-détenu de l'individu en question, et celui d'un chauffeur de taxi.

Vers 0h15, le ravisseur et l'enfant ont été retrouvés dans un garage de Roubaix et ce dernier a été conduit à l'hôpital afin d'y subir des examens. Selon les premières constatations, aucune violence apparente n'a été relevée sur le mineur. Mais des examens plus poussés ont révélé que Enis avait été violé par le ravisseur. Le vice-procureur, Valérie Courtalon a estimé que la diligence des services de polices ont pu éviter le pire pour le mineur.

L'individu, Francis Evrard, avait déjà fait l'objet de plusieurs condamnations pour viols. Une première en 1975 par la cour d'assises du Nord à 15 ans de réclusion criminelle pour attentat à la pudeur avec violences sur mineur de 15 ans. Dix ans plus tard, il fut condamné par la cour d'assises de Douai pour les mêmes faits à 4 ans d'emprisonnement. Ensuite, en 1989 à 27 ans années de réclusion criminelle par la Cour d'assises du Nord pour récidive sur mineurs de moins de 15 ans. Cette dernière peine avait été assortie d'une période de sûreté des deux tiers de la condamnation, soit 18 ans.

À l'expiration de cette peine de sûreté, il a été mis en liberté le mois dernier. Il s'est très vite soustrait à son obligation de rester dans la région de Rouen et de répondre aux convocations du juge d'application des peines. Il avait des obligations de soins à respecter, ce qu'il a cessé de faire.

Le Président de la République, Nicolas Sarkozy, a convoqué les ministres de la Justice, de l'Intérieur et de la Santé à la suite de cette affaire afin d'étudier les mesures à prendre.

Sources