Une fusillade entre la police et des membres de l'ETA fait un mort en Seine-et-Marne

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Un rassemblement « dans la calme et la dignité » est prévu ce soir, à 18 h (heure locale), devant le commissariat de Dammarie-lès-Lys.

Publié le 17 mars 2010
Hier soir, vers 19 h (heure locale), une fusillade a éclaté entre une patrouille de police du commissariat de Dammarie-lès-Lys, en Seine-et-Marne, et des membres de l'ETA, organisation indépendantiste basque. La patrouille a repéré quatre véhicules sur un chemin de terre, entouré de quatre personnes remplissant des réservoirs. Les policiers sont intervenus, puis deux autres voitures sont arrivées. Dans la fusillade qui a suivi, Jean-Serge Nérin, brigadier de 52 ans et père de quatre enfants, est touché au thorax et perd la vie, malgré son gilet pare-balles. On ignore toujours si des agresseurs ont été blessés par les forces de l'ordre. Les occupants des véhicules ont réussi à s'enfuir, tout comme trois des quatre personnes ayant été menottées par les policiers. L'arme du crime, un .357 Magnum, a été retrouvée, mais son numéro de série a été limé.

À 10 h 50, le parquet anti-terroriste de Paris, saisi des faits, a confirmé que la fusillade était attribuée à l'ETA.

Selon le quotidien espagnol El Mundo, Joseba Fernandez Aspurz, un homme de 27 ans a été interpellé, mais la justice française n'a pas confirmée l'information. Le ministre français de l'Intérieur Brice Hortefeux s'est rendu sur place, exhortant les policiers à « accomplir leur mission au service de la sécurité de leurs concitoyens mais en pensant à leur vie, à leur propre sécurité et à leur famille ». Les policiers ont appelé à un rassemblement ce soir à 18 h.

Marine Le Pen, vice-présidente du Front national, a déclaré que « le gouvernement de Nicolas Sarkozy est directement responsable de la mort du policier » et qu'elle exige « l'arrêt immédiat des suppressions d'effectifs. Dans une société où le passage à l'acte contre le représentant de l'ordre a été banalisé, le Front national estime criminelle l'actuelle politique du gouvernement ».

José Luis Rodríguez Zapatero, chef du gouvernement espagnol, a condamné l'« action criminelle de la bande terroriste ETA ». Il s'agit de la première fois que des membres de l'ETA tuent un représentant des forces de l'ordre en France, bien que plusieurs aient déjà été blessés par le passé.

Sources



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