France : forte hausse de la délinquance dans les transports en commun en 2016

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Irisbus Arway sur le Noctilien N154 à la gare Saint-Lazare.

Publié le 28 janvier 2017
En 2016, selon l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), les délits commis dans les transports en commun ont fortement augmenté, autant contre les usagers que les chauffeurs de bus ou de métro :

  • vols violents : + 7 % ;
  • vols sans violences : + 17 % ;
  • agressions physiques : + 14 % .

Au total, environ 121 000 vols ont été enregistrés en 2016 dans les transports en France.

Paris compte le plus grand nombre d'incidents avec 56 887 vols et agressions, suivi par Lyon (6 801), Marseille (4 218), Saint-Denis (3 571), Nice (2 527)...

En 2016, plusieurs incidents se sont produits en région parisienne.

Dans la nuit du 28 au 29 juillet 2016, vers 1 heure du matin, devant la résidence du Clos Saint-Quentin, à l'intersection entre la rue de Lorraine et la rue Danielle Casanova de la cité du Franc Moisin de Saint-Denis, des individus ont obligé un bus de la ligne 170 terminant son service en direction de la Porte des Lilas, à s'arrêter à l'aide de poubelles, entre l’arrêt « Charles Cros » et l’arrêt « Rue du Progrès », ont fait descendre conducteur et passagers et ont détruit le bus par cocktail Molotov. Une déviation de la ligne 170 a été mise en place afin d’éviter le secteur.

En août 2016, un voyageur refusant de présenter son titre de transport dans un Noctilien (bus de nuit en région parisienne), aurait regardé le chauffeur et, avec sa main, aurait mimé un geste pour le tuer. Selon le chauffeur la direction de la régie des transports parisiens aurait préféré défendre le voyageur. Le chauffeur a pris sa retraite. Il déclare qu'avant, tout le monde validait son titre de transport, les violences se terminaient avec un œil au beurre noir et n’allaient pas bien loin. Selon lui « aujourd’hui, les gens ne paient plus, les voyageurs possèdent des couteaux, des flingues et les agressions vont jusqu’à la tentative de viol. » Toujours selon le même chauffeur, un soir, vers la Place d’Italie, dans le XIIIe arrondissement de Paris, une dizaine de jeunes serait montée dans le bus, et après avoir attouché deux jeunes filles, se seraient bagarrés entre eux pour savoir qui allait les violer en premier.

Le jeudi 20 octobre 2016, à 21 heures, à Trappes, la vitre d'un bus de la ligne 417 a été brisée.

Le samedi 22 octobre 2016, vers 21 h 30, dans la rue Saint-Just de la cité des 4000 de La Courneuve, des individus cagoulés sont montés dans un bus de la ligne 302 à l’arrêt « Langevin-Wallon » en direction pour la gare du Nord de Paris. Ils ont fait descendre la conductrice et les passagers et, munis d'un bidon d'essence, ont incendié le bus, entraînant la destruction d'un autre véhicule stationné à côté.

En 2013, pour éviter les caillassages des bus et autres incidents dans certains quartiers, la régie autonome des transports parisiens (RATP) aurait embauché, selon certains salariés, des « grands frères peu recommandables [mais] depuis, elle fait le ménage ». La direction de la régie a confirmé « l'existence de poussées communautaristes circonscrites à certaines unités de l'entreprise » mais nie en revanche tout « élément structuré ou organisé ». Selon le syndicat CGT, cela « reste un épiphénomène » tout en ajoutant que « il n'y a pas plus ou pas moins de radicalisation qu'ailleurs. La RATP n'est pas imperméable à ce qui se passe dans la société ».

La RATP serait l'une des entreprises publiques qui emploie le plus de personnes fichées S, signalant les personnes soupçonnées de menacer la sûreté de l'État.


Sources[modifier | modifier le wikicode]

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