Suisse : l'assemblée générale de l'UBS refuse d'accorder la décharge pour 2007

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Publié le 15 avril 2010
Réunis mercredi à Bâle, les actionnaires de la banque suisse UBS ont refusé, à près de 53 % des votants, de donner décharge aux responsables de l'entreprise pour l'exercice 2007. Conséquence directe de ce vote, l'ancien président Marcel Ospel ainsi que les autres responsables de cette époque pourront faire l'objet de poursuites civiles.

La journée s'est ouverte avec les discours du président Kaspar Villiger et du directeur Oswald Grübel, tenus devant 4 728 personnes représentant 64,61 % des voix. Les nouveaux dirigeants ont exprimé leur satisfaction devant la situation actuelle de la banque : « L'entreprise est stable et bien capitalisée, elle a fortement réduit son bilan et ses risques », a ainsi déclaré M. Villiger.

Par la suite, différents orateurs se sont relayés à la tribune pendant près de huit heures, principalement pour critiquer les dirigeants de la banque. En particulier, le fondateur de la fondation Ethos Dominique Biedermann a accusé les anciens dirigeants non seulement d'avoir fait perdre de l'argent à l'entreprise, mais aussi d'avoir « mis en péril la place financière suisse et la stabilité sociale de la Suisse ». Les actionnaires ont finalement approuvé la décharge pour les années 2009 et 2008, en particulier grâce aux voix des actionnaires de Singapour et de Hong-Kong. Cette décision valide donc les bonus versés aux dirigeants actuels de la banque, malgré une perte de 2,7 milliards de francs.

Lors du vote attendu par l'ensemble des participants, les actionnaires ont donc refusé d'accorder la décharge aux administrateurs et à la direction de l'établissement pour l'année 2007 par 882 millions de voix contre 767 millions, alors que, quelques minutes plus tôt, le président Villiger avait pourtant appelé à tourner la page ; l'annonce de ce résultat a même été fortement applaudi dans la salle. Après que le calme soit revenu, le président a assuré que ce « clair signal de mauvaise humeur serait pris au sérieux », faisant ainsi renaître l'espoir parmi ceux qui espèrent que la banque portera plainte contre ses anciens dirigeants.

Le refus de la décharge par une assemblée est très rare dans l'histoire économique suisse. Une telle mesure n'a en effet été prise que quatre fois envers une entreprise pendant le XXIe siècle.

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