Turquie : l'AKP désigne Abdullah Gül comme candidat à l'élection présidentielle

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Abdullah Gül au Brésil en 2005
Jose Cruz/ABr

Publié le 25 avril 2007
Le Parti pour la justice et le développement (AKP), formation politique qui gouverne actuellement la Turquie, a désigné, mardi 24 avril 2007, Abdullah Gül, vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères, comme candidat du parti à l'élection présidentielle, qui doit se tenir à partir de vendredi 27 avril.

En Turquie, le président de la République est élu par la Grande assemblée nationale de Turquie, le parlement monocaméral. Pour être élu au premier ou au deuxième tour, un candidat doit réunir une majorité des deux tiers, tandis que le seuil des deux tiers n'est plus exigé pour les troisième et éventuel quatrième tours. L'AKP disposant de 353 des 550 sièges, l'élection de M. Gül au premier ou au deuxième tour apparaît peu probable, mais assurée dès le troisième tour.

Le Premier ministre Recep Tayyip Erdoğan, a lui-même annoncé la désignation de son ministre des Affaires étrangères comme candidat à la présidence de la République. Cette désignation fait suite à une large manifestation organisée dans la capitale, Ankara, le 14 avril, au cours de laquelle les manifestants s'étaient élevés contre l'intention du Premier ministre de briguer lui-même la magistrature suprême. L'AKP est souvent présenté, à l'extérieur de la Turquie, comme une formation islamiste, alors que lui-même se définit plutôt comme un parti de centre-droit avec des « racines islamiques ».

Aussi bien l'actuel président de la République, Ahmet Necdet Sezer, que le très influent général Yaşar Büyükanıt, chef d'état-major des Forces armées turques, ont souligné la nécessité, pour le futur président, de défendre les valeurs laïques de la Turquie. À cet égard, Abdullah Gül a lui-même indiqué que le président doit « être loyal envers des principes laïcs » et « être lié par les principes de base de la constitution » et a annoncé son intention de se conformer à ces principes s'il accède à la présidence de la République.

Le principal parti d'opposition, le Parti républicain du peuple (CHP), qui dispose de 178 sièges au parlement, devrait également présenter un candidat contre M. Gül, mais sans la moindre chance de victoire. Le CHP se veut tout à la fois social-démocrate et nationaliste, plus précisément héritier du kemalisme (du nom de Mustafa Kemal Atatürk, fondateur et premier président de la République turque).


Sources

Sources anglophones