Affaire de l'Arche de Zoé : la justice tchadienne a condamné les six français à huit ans de travaux forcés

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Publié le 26 décembre 2007
Une cour tchadienne a condamné aujourd'hui six travailleurs humanitaires français à huit ans de travaux forcés pour leur rôle dans un complot pour enlever 103 enfants africains et les faire venir par avion en France, complot nié par les condamnés. Les quatre hommes et deux femmes sont emprisonnés depuis le 25 octobre dernier. Ils ont été aussi condamné à payer des dommages et intérêts pour chacun des 103 enfants d'un montant de 40 millions de francs CFA (60.000 euros environ), soit un total de 6,3 millions d'euros environ.
Deux autres accusés, un Tchadien et un citoyen soudanais, ont été chacun condamné à quatre ans, deux autres Tchadiens étant déclarés non coupables.
Les six travailleurs humanitaires français venant d'être condamnés appartiennent à l'organisation humanitaire française l'Arche de Zoé qui avait organisé l'évacuation de 103 enfants du Tchad, ce que l'organisation avait décrit comme une tentative de les secourir de la crise humanitaire résultant du conflit du Darfour voisin. Cependant, la cour tchadienne à jugé les six travailleurs humanitaires coupables de tentative d'enlèvement des enfants. Le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés avait révélé il y a quelques temps que de nombreux enfants concernés n'étaient pas orphelins, contrairement à ce qu'indiquait l'Arche de Zoé.
Le 4 novembre, sept assistants des humanitaires avaient été libérés, dégagés de toute charge dans l'affaire.
En raison d'un accord datant de 1976 entre la France et le Tchad concernant les affaires judiciaires, la France a indiqué qu'elle demanderait le « transfèrement » de ses ressortissants vers la France afin qu'ils purgent leurs peines dans des prisons françaises. « La France, après avoir obtenu l'accord des membres de l'Arche de Zoé, et après avoir examiné les indications de l'accord de coopération judiciaire entre la France et le Tchad, en particulier l'article 29, demandera aux autorités tchadiennes le transfèrement des prisonniers vers la France », a indiqué Pascale Andréani, porte-parole du Ministère des Affaires étrangères français.

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