« Présidentielle zimbabwéenne : un deuxième tour s’impose selon le gouvernement » : différence entre les versions

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Robert Mugabe

Publié le 1er mai 2008

Le gouvernement zimbabwéen dit qu’il dispose maintenant des résultats de l’élection présidentielle montrant qu’un second tour sera nécessaire. La commission électorale a, de son côté, commencé à vérifier les bulletins. Selon le ministre-adjoint de l’Information, Bright Matonga, le candidat de l’opposition, Morgan Tsvangirai, a battu le président sortant, Robert Mugabe, mais avec une marge insuffisante pour éviter un second tour. D’après plusieurs sources, la ZANU-PF de M. Mugabé indique que M. Tsvangirai a obtenu 47 % des voix contre 43 % pour le Président.

Pendant ce temps, la commission électorale zimbabwéenne a commencé à consulter les différents candidats pour voir si leurs résultats coïncident avec les siens. Le Président de la Commission, George Chiweshe, précise que des enquêtes seront menées jusqu’à ce que les différentes parties tombent d’accord sur les chiffres. Les observateurs internationaux et les diplomates sur place estiment que cela pourrait prendre beaucoup de temps.

Le MDC, le parti de Morgan Tsvangirai, a indiqué qu’il présenterait des preuves de sa victoire avec plus de 50% des voix. Son porte-parole a dit aussi, depuis l’Afrique du Sud, que seuls des résultats frauduleux pourraient priver M. Tsvangirai de sa victoire. Selon l’avocat et chercheur Derek Matyszek, basé à Harare, le retard dans l’annonce des résultats a été orchestré par la Commission et la ZANU PF pour pouvoir garder le contrôle des institutions et de l’armée, pendant qu’ils gagnent du temps.

L’opposition accuse le gouvernement de mener une campagne de terreur depuis l’élection. Le MDC a été ébranlé par cette vague de violence et ses leaders sont toujours hors du pays car ils craignent d’être arrêtés. La formation d’opposition ajoute que vingt de ses membres ont été tués depuis le début de la campagne d’exactions. Le secrétaire général du principal syndicat du pays, Wellington Chibebe, a déclaré lors d’un rassemblement pour la Fête du travail que deux enseignants faisaient partie des victimes. Il a promis de les venger. Ce syndicat est un puissant allié de Morgan Tsvangirai.

Voir aussi

Sources