« Porte-avions Charles-de-Gaulle : « il y a eu des erreurs dans l'appréciation des mesures à prendre pour combattre le coronavirus », juge la ministre française des Armées » : différence entre les versions

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Soupçonnée d'être la cause de la première introduction du SRAS-CoV-2 à bord du Charles-de-Gaulle, l'escale à {{W|Brest}} du 13 au 16 mars 2020 {{citation|n'est donc pas la cause de la première introduction du virus}} sur le navire a expliqué aux députés Florence Parly. {{citation|Mais l'enquête révèle qu'elle a été l'occasion de la réintroduction de celui-ci et qu'elle a été un facteur d'accélération de sa propagation.}}
Soupçonnée d'être la cause de la première introduction du SRAS-CoV-2 à bord du Charles-de-Gaulle, l'escale à {{W|Brest}} du 13 au 16 mars 2020 {{citation|n'est donc pas la cause de la première introduction du virus}} sur le navire a expliqué aux députés Florence Parly. {{citation|Mais l'enquête révèle qu'elle a été l'occasion de la réintroduction de celui-ci et qu'elle a été un facteur d'accélération de sa propagation.}}


Après l'escalade à Brest, les gestes barrières et une quarantaine de 14 jours est organisée au sein du bâtiment, mais le 30 mars ces mesures des restrictions sont {{citation|assouplies en l'absence de cas confirmés}}, a détaillé Florence Parly. La ministre dénonce {{citation|un excès de confiance du commandement ainsi que de son service médical dans sa maîtrise de la situation}}. Elle explique que l'assouplissement des mesures à {{citation|accélérer la propagation du virus}}.
Après l'escalade à Brest, les gestes barrières et une quarantaine de 14 jours est organisée au sein du bâtiment, mais le 30 mars ces mesures de restriction sont {{citation|assouplies en l'absence de cas confirmés}}, a détaillé Florence Parly. La ministre dénonce {{citation|un excès de confiance du commandement ainsi que de son service médical dans sa maîtrise de la situation}}. Elle explique que l'assouplissement des mesures a {{citation|accéléré la propagation du virus}}.


Les premières apparitions à bord du navire remonteraient à février 2020. À ce moment là, des marins développent des symptômes qui {{citation|ont été interprétés comme le fait d'états grippaux}}. Les symptômes étaient {{citation|dans cette saison (février, NDLR) dans les taux habituels}}. {{citation|Le seul cas qui fait naître un doute}}, prévient la ministre, {{citation|est celui qui a donné lieu à un scanner pulmonaire le 21 mars. Scanner envoyé à l'{{w|Hôpital d'instruction des armées Percy|hôpital d'instruction des armées à Percy}} pour analyse et qui s'est avéré négatif}}.
Les premières apparitions à bord du navire remonteraient à février 2020. À ce moment là, des marins développent des symptômes qui {{citation|ont été interprétés comme le fait d'états grippaux}}. Les symptômes étaient {{citation|dans cette saison (février, NDLR) dans les taux habituels}}. {{citation|Le seul cas qui fait naître un doute}}, prévient la ministre, {{citation|est celui qui a donné lieu à un scanner pulmonaire le 21 mars. Scanner envoyé à l'{{w|Hôpital d'instruction des armées Percy|hôpital d'instruction des armées à Percy}} pour analyse et qui s'est avéré négatif}}.


;Jusqu'à 85 marins en isolement
;Jusqu'à 85 marins en isolement
Le 5 avril, le commandement du porte-avions apprend qu'un officier débarqué au {{W|Danemark}} le 30 mars a été testé positif à la COVID-19. C'est ainsi que {{citation|le doute s'installe}} explique la ministre. [[wikt:concomitamment|Concomitamment]], le nombre de personnes qui se présente à l'infirmerie du Charles-de-Gaulle {{citation|augmente par rapport aux jours précédents}}. Les mesures strictes sont immédiatement rétablies. Le 6 avril, trois marins, {{citation|les plus vulnérables}}, sont évacués. Jusqu'à 85 marins ont été mis en isolement dans des {{citation|conditions précaires dans les tranches avant du navire}} qui {{citation|n'a été pas bien vécu}}.
Le 5 avril, le commandement du porte-avions apprend qu'un officier débarqué au {{W|Danemark}} le 30 mars a été testé positif au COVID-19. C'est ainsi que {{citation|le doute s'installe}} explique la ministre. [[wikt:concomitamment|Concomitamment]], le nombre de personnes qui se présente à l'infirmerie du Charles-de-Gaulle {{citation|augmente par rapport aux jours précédents}}. Les mesures strictes sont immédiatement rétablies. Le 6 avril, trois marins, {{citation|les plus vulnérables}}, sont évacués. Jusqu'à 85 marins ont été mis en isolement dans des {{citation|conditions précaires dans les tranches avant du navire}} qui {{citation|n'a été pas bien vécu}}.


{{citation|La propagation de la maladie a surpris le commandement et a momentanément pris de court l'organisation logistique du bâtiment}}, juge la ministre. {{citation|Il y a eu des erreurs dans l'appréciation des mesures à prendre pour combattre le coronavirus. La principale erreur a été de persister dans une stratégie qui était fondée sur le retour d'expérience de la pandémie de H1N1 (...). Nous l'avons constaté à nos dépens, le coronavirus ce n'est pas la {{W|grippe H1N1}}.}}
{{citation|La propagation de la maladie a surpris le commandement et a momentanément pris de court l'organisation logistique du bâtiment}}, juge la ministre. {{citation|Il y a eu des erreurs dans l'appréciation des mesures à prendre pour combattre le coronavirus. La principale erreur a été de persister dans une stratégie qui était fondée sur le retour d'expérience de la pandémie de H1N1 (...). Nous l'avons constaté à nos dépens, le coronavirus ce n'est pas la {{W|grippe H1N1}}.}}

== Voir aussi ==
== Voir aussi ==
{{voir dossier|Pandémie de maladie à coronavirus de 2019-2020}}
{{voir dossier|Pandémie de maladie à coronavirus de 2019-2020}}

Version du 14 mai 2020 à 10:19

Le Charles-de-Gaulle à quai en 2009.

Près d'un mois après le retour à Toulon du porte-avions Charles-de-Gaulle de la Marine nationale française et la contamination de marins français par le de SRAS-CoV-2 à son bord, la ministre française des Armées Florence Parly était auditionnée ce lundi 11 mai par la commission de la Défense de l'Assemblée nationale.

Publié le 11 mai 2020
« J'avais pris devant vous l'engagement de la transparence sur les enquêtes que j'ai demandée concernant l'épidémie survenue à bord du porte-avions Charles-de-Gaulle. Je suis venue aujourd'hui vous présenter les principales conclusions de ces enquêtes », a expliqué Florence Parly ce lundi 11 mai devant la commission de la Défense de l'Assemblée nationale. « Tous les marins sont désormais guéris et on rejoint leurs familles à l'exception d'un marin toujours hospitalisé après être sorti de réanimation. »

La contamination de marins par le coronavirus est révélée dans la presse le 8 avril 2020 et elle est rapidement confirmée par un communiqué de presse du ministère des Armées.

« Un excès de confiance »
Florence Parly en 2017.

Soupçonnée d'être la cause de la première introduction du SRAS-CoV-2 à bord du Charles-de-Gaulle, l'escale à Brest du 13 au 16 mars 2020 « n'est donc pas la cause de la première introduction du virus » sur le navire a expliqué aux députés Florence Parly. « Mais l'enquête révèle qu'elle a été l'occasion de la réintroduction de celui-ci et qu'elle a été un facteur d'accélération de sa propagation. »

Après l'escalade à Brest, les gestes barrières et une quarantaine de 14 jours est organisée au sein du bâtiment, mais le 30 mars ces mesures de restriction sont « assouplies en l'absence de cas confirmés », a détaillé Florence Parly. La ministre dénonce « un excès de confiance du commandement ainsi que de son service médical dans sa maîtrise de la situation ». Elle explique que l'assouplissement des mesures a « accéléré la propagation du virus ».

Les premières apparitions à bord du navire remonteraient à février 2020. À ce moment là, des marins développent des symptômes qui « ont été interprétés comme le fait d'états grippaux ». Les symptômes étaient « dans cette saison (février, NDLR) dans les taux habituels ». « Le seul cas qui fait naître un doute », prévient la ministre, « est celui qui a donné lieu à un scanner pulmonaire le 21 mars. Scanner envoyé à l'hôpital d'instruction des armées à Percy pour analyse et qui s'est avéré négatif ».

Jusqu'à 85 marins en isolement

Le 5 avril, le commandement du porte-avions apprend qu'un officier débarqué au Danemark le 30 mars a été testé positif au COVID-19. C'est ainsi que « le doute s'installe » explique la ministre. Concomitamment, le nombre de personnes qui se présente à l'infirmerie du Charles-de-Gaulle « augmente par rapport aux jours précédents ». Les mesures strictes sont immédiatement rétablies. Le 6 avril, trois marins, « les plus vulnérables », sont évacués. Jusqu'à 85 marins ont été mis en isolement dans des « conditions précaires dans les tranches avant du navire » qui « n'a été pas bien vécu ».

« La propagation de la maladie a surpris le commandement et a momentanément pris de court l'organisation logistique du bâtiment », juge la ministre. « Il y a eu des erreurs dans l'appréciation des mesures à prendre pour combattre le coronavirus. La principale erreur a été de persister dans une stratégie qui était fondée sur le retour d'expérience de la pandémie de H1N1 (...). Nous l'avons constaté à nos dépens, le coronavirus ce n'est pas la grippe H1N1. »

Voir aussi

Dossier
Pour plus de détails sur ce sujet, Wikinews a établi le dossier Pandémie de maladie à coronavirus de 2019-2020.
Ce dossier permet de situer cet article dans son contexte.
Pandémie de COVID-19 en France
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Sources

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11 mai 2020

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