« Un site critiquant la censure finlandaise sur Internet a été fermé » : différence entre les versions

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Version du 11 août 2009 à 17:21

Publié le 29 février 2008
La police finlandaise a ajouté le site internet de Matti Nikki, opposant à la censure de l'internet en Finlande, à leur nouveau filtre de sites pédophiles. En effet, depuis le début 2008 les fournisseurs d'accès finlandais bloquent certains sites d'après une liste noire fournie par la police. Il a été remarqué que le site de Matti Nikki (lapsiporno.info) a été censuré lorsque l'un des plus grands fournisseurs d'accès du pays a commencé à bloquer son site. Il est attendu que les autres fournisseurs suivent sous peu, lorsqu'ils mettront à jour leur liste noire, coupant l'accès au site de Nikki pour tous les finlandais.

Capture d'écran montrant la page de censure en haut, et le site de Nikki non censuré en bas.

Le site de Nikki critiquait vivement, depuis trois ans, la censure de l'internet. Il contenait de l'information et des brèves à propos de la façon dont la censure a été débattue et sa mise en place en Finlande, ainsi qu'une liste des sites actuellement censurés.

Le magazine finlandais Tekniikka & Talous a demandé au commissaire Lars Henriksson du bureau national d'investigation pourquoi le site de Nikki avait été bloqué. Sa réponse fût qu'il ne pouvait parler de cas particuliers, mais que les sites qui comportent des liens vers des sites pédophiles entraient dans le cadre de la loi. Cette interprétation semble pourtant en contradiction avec la législation finlandaise, qui est supposée s'appliquer uniquement à des sites comportant des images illicites, situés hors du pays. Lapsiporno.info ne pouvait en rien permettre l'accès à un contenu pédophile.

Mercredi, le NBI a confirmé que le site de Matti Nikki avait été bloqué car il énumérait les sites filtrés. La liste de Matti Nikki comportait les noms d'environ trois-quarts des sites censurés en Finlande, et démontrait que la liste noire de la police ne contenait pas uniquement des sites pédophiles. Nikki avait identifié les sites censurés en scannant un grand nombre d'adresses pour déterminer si l'accès y avait été interdit.

Le site de Matti Nikki montrait que les trois premiers résultats d'une recherche Google pour « pornographie gay » étaient censurés par la police, et que la plupart des sites bloqués est hébergée dans l'Union européenne ou aux États-Unis.

Leena Romppainen de l'Electronic Frontier Finland, organisation de défense des libertés individuelles, a précisé que les sites hébergés dans l'Union européenne auraient dû faire l'objet d'une action directe par les autorités locales s'ils contenaient véritablement un contenu illicite, au lieu de faire l'objet d'une censure. Elle a admis être déconcertée par le fait que soit son gouvernement censure illégalement des sites Internet, soit que certains pays de l'Union européenne restent dans l'inaction devant des sites pédophiles.

Matti Nikki pense que la majorité des sites bloqués sont surement des sites adultes légaux, et la police ne doit pas faire pas assez de recherche quand ils décident de les bloquer.

Le débat sur la censure sur l'internet fait rage dernièrement en Finlande. Des propositions sont sur la table pour étendre le filtrage des sites aux sites de paris en ligne, « sites liés au terrorisme », à la violence et aux sites qui ne respectent pas les lois sur le droit d'auteur.

Sur son site, Matti Nikki parle longuement, en finlandais et en anglais, des dangers posés par la censure à une époque où toute information aura comme support le réseau informatique, et peut être supprimée de façon immédiate et sans trace.


Sources

Sources anglophones
Sources finnophones