« Tunisie : le président Ben Ali candidat pour un cinquième mandat » : différence entre les versions

Une nouvelle de Wikinews, la source d'informations que vous pouvez écrire.
[version non vérifiée][version non vérifiée]
Contenu supprimé Contenu ajouté
Seherr (discuter | contributions)
précisions
Ligne 1 : Ligne 1 :
[[Image:Tunisie President Ben Ali.jpg|thumb|220px]]
[[Image:Tunisie President Ben Ali.jpg|thumb|220px]]
{{date|30 juillet 2008}}
{{date|30 juillet 2008}}
Dans un discours à l'ouverture du 5e congrès du [[w:Rassemblement constitutionnel démocratique|Rassemblement constitutionnel démocratique]] (RCD), le président tunisien [[w:Zine El Abidine Ben Ali|Zine El Abidine Ben Ali]] a annoncé mercredi sa candidature à l'élection présidentielle de 2009 pour un cinquième mandat de cinq ans.
Dans un discours à l'ouverture du 5{{e}} congrès du [[w:Rassemblement constitutionnel démocratique|Rassemblement constitutionnel démocratique]] (RCD), le président tunisien [[w:Zine el-Abidine Ben Ali|Zine el-Abidine Ben Ali]] a annoncé mercredi sa candidature à l'élection présidentielle de 2009 pour un cinquième mandat de cinq ans.


Au pouvoir depuis 1987, le président tunisien devrait être réélu en 2009 pour ce cinquième mandat consécutif. Un amendement à la Constitution approuvé par référendum en 2002 supprimait la limitation à trois du nombre de mandats consécutifs et instituait une limite d'âge à 75 ans.
Au pouvoir depuis 1987, le président tunisien devrait être réélu en 2009 pour ce cinquième mandat consécutif. Un amendement à la constitution approuvé par référendum en 2002 supprimait la limitation à trois du nombre de mandats consécutifs et instituait une limite d'âge à 75 ans.


Cet amendement avait permis à M. Ben Ali d'être réélu en 2004 avec 94,49% des voix exprimées. Cependant, une autre clause de l'amendement oblige tout candidat à la présidence du pays à être aussi le dirigeant élu de son parti depuis au moins deux ans, ce qui de fait écarte le seul candidat déclaré jusqu'ici, [[w:Ahmed Néjib Chebbi|Ahmed Néjib Chebbi]], chef historique du [[w:Parti démocrate progressiste|Parti démocrate progressiste]] (PDP). M. Chebbi a dénoncé une ''{{Citation|loi sur mesure}}'' destinée, selon lui, à l'exclure de la course.
Cet amendement avait permis à M. Ben Ali d'être réélu en 2004 avec 94,49 % des voix exprimées. Une clause votée par la Chambre des députés en juillet 2008 ouvre les candidatures à la présidence du pays à la condition d'être le dirigeant élu d'un parti politique depuis au moins deux ans, ce qui écarte de fait le seul candidat déclaré jusqu'ici, Ahmed Néjib Chebbi, chef historique du [[w:Parti démocrate progressiste|Parti démocrate progressiste]] (PDP). M. Chebbi a dénoncé une ''{{Citation|loi sur mesure}}'' destinée, selon lui, à l'exclure de la course.


Zine El Abidine Ben Ali dirige le RCD depuis son arrivée au pouvoir en 1987. Il avait alors succédé à [[w:Habib Bourguiba|Habib Bourguiba]], qui avait été proclamé président à vie avant d'être écarté pour "sénilité" après 31 ans de pouvoir à l'âge de 94 ans. Membre de l'[[w:Internationale socialiste|Internationale socialiste]], le RCD compte près de 2,2 millions de militants pour dix millions d'habitants et dispose d'une importante capacité de mobilisation héritée du [[w:Néo-Destour|Néo-Destour]], son ancêtre fondé en 1934 et ayant conduit à l'indépendance du pays en 1956.
Zine el-Abidine Ben Ali dirige le RCD depuis sa fondation en 1988. Il avait succédé en 1987 à [[w:Habib Bourguiba|Habib Bourguiba]], qui avait été proclamé président à vie avant d'être écarté pour "sénilité", après 30 ans de pouvoir, à l'âge de 84 ans. Membre de l'[[w:Internationale socialiste|Internationale socialiste]], le RCD compte près de 2,2 millions de militants pour dix millions d'habitants et dispose d'une importante capacité de mobilisation héritée du [[w:Néo-Destour|Néo-Destour]], son ancêtre fondé en 1934 et ayant conduit à l'indépendance du pays en 1956.


Quelque 150 invités étrangers, dont le président de l'Autorité palestinienne [[w:Mahmoud Abbas|Mahmoud Abbas]], assisteront au congrès qui sera clôturé le 2 août par le président Ben Ali.
Quelque 150 invités étrangers, dont le président de l'Autorité palestinienne [[w:Mahmoud Abbas|Mahmoud Abbas]], assisteront au congrès qui sera clôturé le 2 août par le président Ben Ali.

Version du 1 août 2008 à 11:02

Publié le 30 juillet 2008
Dans un discours à l'ouverture du 5e congrès du Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD), le président tunisien Zine el-Abidine Ben Ali a annoncé mercredi sa candidature à l'élection présidentielle de 2009 pour un cinquième mandat de cinq ans.

Au pouvoir depuis 1987, le président tunisien devrait être réélu en 2009 pour ce cinquième mandat consécutif. Un amendement à la constitution approuvé par référendum en 2002 supprimait la limitation à trois du nombre de mandats consécutifs et instituait une limite d'âge à 75 ans.

Cet amendement avait permis à M. Ben Ali d'être réélu en 2004 avec 94,49 % des voix exprimées. Une clause votée par la Chambre des députés en juillet 2008 ouvre les candidatures à la présidence du pays à la condition d'être le dirigeant élu d'un parti politique depuis au moins deux ans, ce qui écarte de fait le seul candidat déclaré jusqu'ici, Ahmed Néjib Chebbi, chef historique du Parti démocrate progressiste (PDP). M. Chebbi a dénoncé une « loi sur mesure » destinée, selon lui, à l'exclure de la course.

Zine el-Abidine Ben Ali dirige le RCD depuis sa fondation en 1988. Il avait succédé en 1987 à Habib Bourguiba, qui avait été proclamé président à vie avant d'être écarté pour "sénilité", après 30 ans de pouvoir, à l'âge de 84 ans. Membre de l'Internationale socialiste, le RCD compte près de 2,2 millions de militants pour dix millions d'habitants et dispose d'une importante capacité de mobilisation héritée du Néo-Destour, son ancêtre fondé en 1934 et ayant conduit à l'indépendance du pays en 1956.

Quelque 150 invités étrangers, dont le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, assisteront au congrès qui sera clôturé le 2 août par le président Ben Ali.

Sources