« Un site critiquant la censure finlandaise sur Internet a été fermé » : différence entre les versions

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Le magasine finlandais Tekniikka & Talous a demandé au commissaire Lars Henriksson du [[w:Keskusrikospoliisi|bureau national d'investigation]] pourquoi une telle opération. Sa réponse fût qu'il ne pouvait discuter de sites particuliers, mais que les sites qui comportent des liens vers des sites pédophiles entraient dans le cadre de la loi. Cette interprétation semble pourtant en contradiction avec la législation finlandaise, qui est supposée ne s'appliquer uniquement à des sites comportant des images illicites. La liste de sites censurés de Nikki ne pouvait, en rien, permettre l'accès à un contenu pédophile.
Le magasine finlandais Tekniikka & Talous a demandé au commissaire Lars Henriksson du [[w:Keskusrikospoliisi|bureau national d'investigation]] pourquoi une telle opération. Sa réponse fût qu'il ne pouvait discuter de sites particuliers, mais que les sites qui comportent des liens vers des sites pédophiles entraient dans le cadre de la loi. Cette interprétation semble pourtant en contradiction avec la législation finlandaise, qui est supposée ne s'appliquer uniquement à des sites comportant des images illicites. La liste de sites censurés de Nikki ne pouvait, en rien, permettre l'accès à un contenu pédophile.


Mercredi, le NBI a confirmé que le site de Matti Nikki a été mis à l'index car il contenait une liste des sites en question. La liste comportait environ trois-quarts de ces site en Finlande, et démontrait que celle de la police ne contenait pas uniquement des sites pédophiles. La liste noire a été créé par Nikki en scanant un grand nombre d'adresses pour voir lesquelles étaient bloquées.
Mercredi, le NBI a confirmé que le site de Matti Nikki a été mis à l'index car il contenait une liste des sites en question. La liste comportait environ trois-quarts de ces site en Finlande, et démontrait que celle de la police ne contenait pas uniquement des sites pédophiles. La liste noire a été créé par Nikki en scannant un grand nombre d'adresses pour voir lesquelles étaient bloquées.


La liste montrait que les trois premiers résultats d'une recherche [[w:Google|Google]] pour ''{{Citation|pornographie gay}}'' étaient censurés par la police, dont la plupart sont hébergés en Union européenne ou aux États-Unis.
La liste montrait que les trois premiers résultats d'une recherche [[w:Google|Google]] pour ''{{Citation|pornographie gay}}'' étaient censurés par la police, dont la plupart sont hébergés dans l'Union européenne ou aux États-Unis.


Leena Romppainen de l'Electronic Frontier Finland, organisation de défense des libertés individuelles, a précisé que les sites hebergés en union européenne auraient dû faire l'objet d'une action directe par les autorités locales, s'ils contenaient véritablement un contenu illicite, au lieu de faire l'objet d'une censure. Elle a admis être déconcerté par les deux possibilités : que son gouvernement censurait illégalement des sites, ou que certains pays de l'union européenne restent dans l'inaction devant des sites pédophiles.
Leena Romppainen de l'Electronic Frontier Finland, organisation de défense des libertés individuelles, a précisé que les sites hebergés dans l'Union européenne auraient dû faire l'objet d'une action directe par les autorités locales, s'ils contenaient véritablement un contenu illicite, au lieu de faire l'objet d'une censure. Elle a admis être déconcertée par les deux possibilités : que son gouvernement censure illégalement des sites, ou que certains pays de l'Union européenne restent dans l'inaction devant des sites pédophiles.


Selon Matti Nikki, la majorité de sites sont des sites adultes légaux, et la police ne fait pas assez de recherche quand ils décident de les bloquer.
Selon Matti Nikki, la majorité de sites sont des sites adultes légaux, et la police ne fait pas assez de recherche quand ils décident de les bloquer.


Le débat sur la censure sur Internet fait rage dernièrement en Finlande. Des propositions sont sur la table pour étendre le filtrage des sites aux sites de paris, ''{{Citation|sites liés au terrorisme}}'', à la violence et aux sites qui ne respectent pas les lois sur le droit d'auteur.
Le débat sur la censure sur Internet fait rage dernièrement en Finlande. Des propositions sont sur la table pour étendre le filtrage des sites aux sites de paris en ligne, ''{{Citation|sites liés au terrorisme}}'', à la violence et aux sites qui ne respectent pas les lois sur le droit d'auteur.


Sur son site, Matti Nikki parle longuement, en finlandais et en anglais, des dangers posés par la censure à une époque où toute information aura comme support le réseau informatique, et peut être supprimé de façon immédiate et sans trace.
Sur son site, Matti Nikki parle longuement, en finlandais et en anglais, des dangers posés par la censure à une époque où toute information aura comme support le réseau informatique, et peut être supprimée de façon immédiate et sans trace.


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Version du 29 février 2008 à 09:59

Publié le 29 février 2008
La police finlandaise a ajouté le site internet de Matti Nikki, critique de la censure de l'Internet en Finlande, à leur nouveau filtre de sites pédophiles. L'inclusion du lien vers le site lapsiporno.info, au filtre Internet a été remarqué lorsque l'un des plus grands fournisseurs d'accès du pays a commencé de bloquer le site. Il est attendu que les autres fournisseurs suivent sous peu, lorsqu'ils mettront à jour leur liste noire..

Capture d'écran montrant la page de censure en haut, et le site de Nikki non censuré en bas.

Le site de Nikki critiquait vivement, depuis trois ans, la censure de l'Internet. Il contenait de l'information et des brèves à propos de la façon dont la censure a été débattue et sa mise en place en Finlande, ainsi qu'une liste des sites actuellement censurés.

Le magasine finlandais Tekniikka & Talous a demandé au commissaire Lars Henriksson du bureau national d'investigation pourquoi une telle opération. Sa réponse fût qu'il ne pouvait discuter de sites particuliers, mais que les sites qui comportent des liens vers des sites pédophiles entraient dans le cadre de la loi. Cette interprétation semble pourtant en contradiction avec la législation finlandaise, qui est supposée ne s'appliquer uniquement à des sites comportant des images illicites. La liste de sites censurés de Nikki ne pouvait, en rien, permettre l'accès à un contenu pédophile.

Mercredi, le NBI a confirmé que le site de Matti Nikki a été mis à l'index car il contenait une liste des sites en question. La liste comportait environ trois-quarts de ces site en Finlande, et démontrait que celle de la police ne contenait pas uniquement des sites pédophiles. La liste noire a été créé par Nikki en scannant un grand nombre d'adresses pour voir lesquelles étaient bloquées.

La liste montrait que les trois premiers résultats d'une recherche Google pour « pornographie gay » étaient censurés par la police, dont la plupart sont hébergés dans l'Union européenne ou aux États-Unis.

Leena Romppainen de l'Electronic Frontier Finland, organisation de défense des libertés individuelles, a précisé que les sites hebergés dans l'Union européenne auraient dû faire l'objet d'une action directe par les autorités locales, s'ils contenaient véritablement un contenu illicite, au lieu de faire l'objet d'une censure. Elle a admis être déconcertée par les deux possibilités : que son gouvernement censure illégalement des sites, ou que certains pays de l'Union européenne restent dans l'inaction devant des sites pédophiles.

Selon Matti Nikki, la majorité de sites sont des sites adultes légaux, et la police ne fait pas assez de recherche quand ils décident de les bloquer.

Le débat sur la censure sur Internet fait rage dernièrement en Finlande. Des propositions sont sur la table pour étendre le filtrage des sites aux sites de paris en ligne, « sites liés au terrorisme », à la violence et aux sites qui ne respectent pas les lois sur le droit d'auteur.

Sur son site, Matti Nikki parle longuement, en finlandais et en anglais, des dangers posés par la censure à une époque où toute information aura comme support le réseau informatique, et peut être supprimée de façon immédiate et sans trace.


Sources