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Version du 11 janvier 2007 à 07:42

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Publié le 5 janvier 2007
Au lendemain de la restitution de ses prérogatives constitutionnelles, Ratu Josefa Iloilo, président de la République de w:Fidji, a nommé le commodore Franck Bainimarama, commandant en chef des armées fidjiennes et auteur du coup d'État du 5 décembre 2006, au poste de Premier ministre par intérim.

Dans une petite allocution prononcée après sa prestation de serment, le nouveau Premier ministre a annoncé que, s'il cumulerait les fonctions de commandant en chef des forces armées et la direction du gouvernement, il se refusait toutefois à percevoir un traitement en temps que Premier ministre et continuerait à ne percevoir que son salaire de militaire.

Les réactions sont diverses. L'ancien Premier ministre Laisenia Qarase, renversé à l'occasion du coup d'État et assigné à résidence, depuis cette date, dans son village de Mavana, sur l'île de Vanua Balavu, dans l'archipel de Lau, a évidemment mis en garde contre une aggravation de la situation dans l'archipel, qualifiant M. Bainimarama de « dictateur » qui n'accepterait de dialogue que si celui-ci va dans le sens de ses volontés. M. Qarase ajoute qu'il a toujours mis en garde contre une arrivée au pouvoir de M. Bainimarama, que ce soit par la force ou nommé par le président.

Sentiment partagé par le National Federation Party, petite formation qui était alliée de M. Qarase, et dont le secrétaire général, Pramod Rae, parle lui aussi du caractère supposé « dictatorial » de M. Bainimarama et s'élève contre le cumul des fonctions par l'auteur du coup d'État.

Le leader du Parti travailliste de Fidji (Fiji Labour Party, Mahendra Chaudhry, n'a pas caché ses réticences devant la nomination du chef des forces armées à la tête du gouvernement, mais reconnaît que, selon lui, Fidji aurait « besoin de sortir de cinq ans de corruption et de mauvaise gestion » sous la conduite du SDL (Soqosoqo Duavata ni Lewenivanua, « Parti unifié de Fidji », formation du Premier ministre renversé le 5 décembre).

Réticence également du côté du Parti unifié du peuple ( United People's Party), dont le leader, Mick Beddoes, aurait préféré un retour à une administration civile et craint que le maintien de M. Bainimarama aux affaires ne nuise à la réputation internationale de Fidji.

Le Parti de l'alliance nationale (National Alliance Party), par contre, semble accueillir cette nomination avec bienveillance, son porte-parole, Kini Rarubi, disant respecter la décision du président de la République.

Du côté des syndicats, le Fiji Trade Union Council, par al voix de son secrétaire général, Felix Anthony (par ailleurs membre du Parti travailliste), pense que le président de la République a fait preuve de sagesse en nommant l'auteur du coup d'État à la tête du gouvernement.

Il faut noter que le Conseil des chefs coutumiers de l'archipel, qui dispose du pouvoir de nomination du président de la République (lui-même un des chefs coutumiers) s'était lui-même prononcé, après une réunion de trois jours, à la fin du mois de décembre, pour une réinstallation de M. Iloilo dans ses fonctions, assortie d'un départ de M. Qarase.

Les réactions internationales risquent d'être mitigées devant cet apparent retour à un certain ordre constitutionnel aux Fidji. Le gouvernement néo-zélandais, par exemple, qui avait organisé sur son sol des conversations entre l'ancien Premier ministre et le chef des forces armées, avant le coup d'État, n'a pas caché sa désapprobation devant la solution qui se profilait. Ruth Dyson, membre du gouvernement travailliste de Helen Clark, a ainsi estimé qui'il ne faisait « aucun doute que le coup d'État était illégal et inconstitutionnel » et que « ce qui est important, désormais, c'est que tous les partis travaillent ensemble à restaurer la démocratie et l'état de droit », ajoutant que les sanctions prises par la Nouvelle-Zélande contre Fidji resteraient d'actualité tant que des progrès substantiels en ce sens n'auront pas été faits.

On peut également s'attendre à ce que les États-Unis, qui avaient confirmé dans le courant du mois de décembre la suspension de toute aide militaire et économique à l'archipel, continuent à réclamer un retour à un gouvernement civil légitimé par des élections.

Sources