« France : manifestations du 21 octobre à Poitiers contre le projet du gouvernement sur les retraites » : différence entre les versions

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Localisation de Poitiers.
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Hier, les opposants au projet de réforme des retraites du gouvernement Fillon ont à nouveau fait grève et manifesté à Poitiers. Alors que depuis dix jours, les lycéens avaient rejoint le mouvement de manière totalement pacifique, la police a commis un attentat sur une jeune fille, qui doit recevoir des soins à l’hôpital.


Dès 7 h du matin, le dépôt de bus de la société de transports urbains Vitalis (quartier de Touffenet) est bloqué {{citation|par trois à quatre cent manifestants}}, réunis à l’appel de l’intersyndicale locale. Ils empêchent ainsi la circulation des bus aux heures d’embauche. Ils s’installent également sur le rond-point voisin et devant le siège de la direction régionale de France Télécom. Parmi eux, aussi bien des militants convaincus, que des salariés du public et du privé, qui profitent de l’heure matinale pour participer à une action sans perdre de salaire.
Dès 7 h du matin, le dépôt de bus de la société de transports urbains Vitalis (quartier de Touffenet) est bloqué {{citation|par trois à quatre cent manifestants}}, réunis à l’appel de l’intersyndicale locale. Ils empêchent ainsi la circulation des bus aux heures d’embauche. Ils s’installent également sur le rond-point voisin et devant le siège de la direction régionale de France Télécom. Parmi eux, aussi bien des militants convaincus, que des salariés du public et du privé, qui profitent de l’heure matinale pour participer à une action sans perdre de salaire.

Version du 22 octobre 2010 à 14:27

Localisation de Poitiers.

Publié le 21 octobre 2010 à Poitiers
Hier, les opposants au projet de réforme des retraites du gouvernement Fillon ont à nouveau fait grève et manifesté à Poitiers. Alors que depuis dix jours, les lycéens avaient rejoint le mouvement de manière totalement pacifique, la police a commis un attentat sur une jeune fille, qui doit recevoir des soins à l’hôpital.

Dès 7 h du matin, le dépôt de bus de la société de transports urbains Vitalis (quartier de Touffenet) est bloqué « par trois à quatre cent manifestants », réunis à l’appel de l’intersyndicale locale. Ils empêchent ainsi la circulation des bus aux heures d’embauche. Ils s’installent également sur le rond-point voisin et devant le siège de la direction régionale de France Télécom. Parmi eux, aussi bien des militants convaincus, que des salariés du public et du privé, qui profitent de l’heure matinale pour participer à une action sans perdre de salaire.

Entre 7 h 00 et 8 h 00, une cinquantaine d’élèves du lycée Victor-Hugo (centre-ville) occupent une des trois entrées de leur lycée, en laissant passer professeurs et élèves de BTS. Une dizaine de policiers (BAC et policiers en tenue) sont présents. La proviseure, les CPE et les vigiles de l’établissement tentent de disperser les manifestants, en s’en prenant physiquement aux élèves, sans succès. Les effectifs policiers sont renforcés de dix à vingt hommes, tandis que des professeurs sortent dans la rue pour protéger leurs élèves. La proviseure demande alors à la police d’intervenir pour dégager l’accès, ce qu’elle fait sans sommations, et très violemment : les trente élèves qui s’accrochent entre eux devant la porte subissent matraquages et étouffements de la part des policiers. Une des lycéennes en vue dans le mouvement de contestation se retrouve assommée, jetée à terre. Une dépêche d’agence indique « qu’elle a trois côtes cassées », ce qui se révèle faux dans la soirée, mais l’information circule. Selon Coline Collet (de l’UNL), il s’agit d’un policier qui « a perdu ses nerfs » et s’est acharné sur elle. Alors qu’elle est tirée à l’écart par d’autres lycéens, les policiers ne s’occupent pas d’elle, continuant le dégagement de l’entrée. Ce sont les pompiers qui arrivent rapidement sur place qui lui prodiguent les soins nécessaires et la conduisent à l’hôpital.

Environ mille à deux mille lycéens se rassemblent très vite devant le lycée Victor-Hugo, venus de Louis-Armand, Auguste-Perret et Aliénor-d’Aquitaine. « Le directeur départemental de la sécurité publique, Jean-François Papineau, semble conscient de l’excès de violence policière qu’il a ordonné, change d’attitude et propose aux lycéens d’encadrer leur manifestation ». Alors que les lycéens et les professeurs présents sont révoltés, il nie devant la presse et sur le lieu des faits que la police ait fait usage de la force, sauf pour se défendre des lycéens. Il parle également de « bousculade sans heurts ». Aucune interpellation n’a eu lieu, ce qui confirme que les lycéens n’ont pas usé de violence envers la police. L’intention du pouvoir semble être l’intimidation de lycéens somme toute peu virulents. Ainsi, la police impose à partir du lendemain des contrôles d’identité aux lycéens qui se rendent aux réunions de préparation dans une brasserie voisine. Mais les quelques lycéens interrogés se disent toujours aussi motivés, et le vendredi, ils sont plus nombreux au rassemblement de protestation que les jours précédents.

« En apprenant le déchaînement policier et ses conséquences, les manifestants de Touffenet se dirigent vers le centre-ville. » Arrivés devant la gare, ils font la jonction avec les lycéens. Pour que la violence reste du côté du gouvernement (dixit le militant SUD Benoît Sauvage), un groupe se constitue pour encadrer et protéger les manifestants lycéens, rassemblant principalement les anarchistes, auxquels se joignent quelques parents et quelques professeurs. À 9 h 30, une centaine de salariés occupent les voies ferrées au nord de la gare ; un groupe fluctuant de dix à cent manifestants fait la jonction entre ce groupe et le boulevard du Grand-Cerf (qui passe devant la gare). Enfin, quelques centaines de lycéens manifestent sur ce boulevard, bloquant alternativement le rond-point de la gare et la porte de Paris. Aucun incident n’a lieu, confirmant l’état d’esprit très modéré des manifestants lycéens et salariés. Dix trains sont arrêtés dans les petites stations ferroviaires des approches de Poitiers. Peu après midi, les manifestants cessent l’occupation des voies, sur sommations du DDSP. « Les agents de police commencent à se plaindre des heures supplémentaires effectuées depuis quinze jours, sans récupération. »

Par ailleurs, la médiathèque François-Mitterand (centre-ville) est toujours fermée (dixième jour consécutif de fermeture). Le fonctionnement du réseau de bus a été perturbé par des débrayages (3 % des chauffeurs), ainsi que celui des crèches municipales.

Sources


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  • ((fr))France 3[ « Midi pile »]. 21 octobre 2010.


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