Somalie : pression militaire croissante contre le « réduit » de Kismaayo

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Carte de la Somalie

Publié le 31 décembre 2006
Trois jours après l'arrivée à Mogadiscio, capitale de la Somalie, des troupes militaires du gouvernement intérimaire d'Ali Mohamed Gedi, avec l'appui de l'armée éthiopienne, la pression s'accroît contre les troupes restées fidèles à l'Union des tribunaux islamiques, réfugiées à Kismaayo, ville portuaire située à environ 500 km au sud-ouest de la capitale.

Selon l'agence de presse somalienne Shabelle, le cheikh Sharif Ahmed, président du comité exécutif de l'Union des tribunaux islamiques (UIC), aurait appelé « les combattants des tribunaux islamiques, ceux qui les soutiennent et chaque vrai musulman » à « lancer une insurrection contre les troupes éthiopiennes en Somalie », ajoutant que, selon lui, « les Éthiopiens ne réussiraient jamais leur mission en Somalie ».

Le cheich Sharif Ahmed a profité, samedi 30 décembre 2006, de la présence de plusieurs milliers de personnes réunies dans un stade pour fêter l'Aïd el-Kébir, pour exhorter les hommes à « défendre [leur] pays » : « Notre pays est sous occupation, aussi avons-nous décidé de combattre. Nous nous multiplierons pour chasser ces occupants de notre pays. »

Il avait auparavant expliqué le repli de l'UIC vers Kismaayo par le souci d’« éviter un bain de sang dans la capitale », tout en démentant que les tribunaux islamiques aient « perdu la guerre sainte contre leurs ennemis », affirmant en outre que « les tribunaux islamiques sont encore vivants et prêts à lutter contre les ennemis de Dieu ».

En dépit de ces exhortations, la situation militaire de l'UIC apparaissait, samedi soir, assez précaire, les tribunaux islamiques ne semblant disposer que d'environ 3 000 soldats, tandis que l'alliance entre l'Éthiopie et le gouvernement somalien intérimaire semblait disposer d'une nette supériorité en armements.

Une stratégie d'encerclement de Kismaayo [1] semble privilégiée par M. Gedi, qui se dit toutefois prêt à discuter avec des représentants de l'UIC, tout en n'excluant pas, si nécessaire, un recours à la force. Vendredi, le Premier ministre intérimaire avait pourtant exclu l'éventualité de discussions avec l'UIC.

On note par ailleurs la présence de navires de la 5e flotte américaine dans les eaux internationales au large de la côte somalienne.

Notes

Sources

Sources anglophones