Kofi Annan prône le respect de l'interdiction absolue de toutes les formes de torture

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Publié le 9 décembre 2005
En préambule à la Journée des droits de l'homme, célébrée par les Nations unies le 10 décembre, Kofi Annan, secrétaire général de l'ONU, a déclaré dans un message à l'intention des organes de presse, jeudi 8 décembre 2005, que « l'interdiction de la torture ne souffre pas d'exception même si la menace terroriste est bel et bien réelle ».

Il s'est élevé contre le fait que, « cinquante-sept ans après que la Déclaration universelle des droits de l'homme a prohibé toutes les formes de torture, celle-ci reste répandue de façon inacceptable » et a estimé que « l'époque récente est témoin d'une vague particulièrement perturbante de pays qui réclament des exceptions à l'interdiction de la torture, sur la base de leurs propres perceptions de leur sécurité nationale ».

Sans la citer nommément, le secrétaire général a relayé l'appel lancé la veille par Louise Arbour, haut-commissaire des Nations unies aux droits de l'homme, qui avait réclamé de « ne pas tolérer non plus la torture infligée par un État tiers ».

Louise Arbour avait indiqué, dans une conférence de presse donnée mercredi matin, que « l'interdiction totale et absolue de la torture, pierre angulaire du système international de protection des droits de l'homme, est menacée ».

Le haut-commissaire avait ajouté qu’« il existe de nombreux droits de l'homme que l'on peut suspendre temporairement en cas d'urgence, mais pas le droit à la vie et pas l'interdiction de la torture ».

Louise Arbour avait insisté sur son soutien aux « activistes des droits de l'homme » qui seraient « du côté des victimes, des victimes des actes terroristes et des victimes des auteurs de torture » et s'était défendue de « défendre les terroristes », prônant au contraire « l'obligation absolue des États de protéger les droits de leurs ressortissants mais aussi des personnes sous leur juridiction ».

Le représentant permanent des États-Unis auprès de l'ONU, John Bolton, avait critiqué Louise Arbour pour sa demande d'autorisation de visite des experts de l'ONU dans certains centres de détention américains, dont celui de Guantanamo, argüant que sa demande « n'aidait pas les efforts des États-Unis pour réformer la Commission des droits de l'homme », lui demandant en outre de « se concentrer sur les graves violations des droits de l'homme dans le monde ».

Par ailleurs, Louise Arbour avait participé, mercredi après-midi à une séance spéciale intitulée « La bête refait surface : la résurgence de la torture au XXIème siècle et la lutte contre le phénomène ».

En deux jours, aussi bien Louise Arbour que Kofi Annan auront appelé les États à ratifier la Convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants (CAT), votée par l'Assemblée générale de l'ONU le 10 décembre 1984 et entrée en vigueur le 26 juin 1987, mais aussi son Protocole additionnel, et estimé que tous les États devraient permettre au Rapporteur spécial contre la torture un accès libre et indépendant à toutes les personnes détenues sous leur juridiction.

Voir aussi

Sources

Sources francophones
Sources anglophones