Grève des agents de sûreté aéroportuaire : un accord a été trouvé

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Poste d'inspection/filtrage de Toulouse Blagnac
Poste d'inspection/filtrage de Toulouse Blagnac

Publié le 26 décembre 2011
Après onze jours de grève, les fédérations FO, CFTC, CFDT et UNSA du secteur aérien ont décidé aujourd'hui d'accepter les propositions du patronat, qui offrent une prime annuelle dans le but de sortir du conflit. La CGT a indiqué de son côté qu'elle allait « consulter ses bases » pour savoir si elle allait signer ou non l'accord. Les agents devraient donc reprendre rapidement le travail.

Mais c'est l'amertume qui prédomine chez les grévistes, car le patronat ne satisfait pas toutes leurs revendications. « Je suis déçu. L'accord n'est pas complet. On parlait de salaires, et on se retrouve avec une prime » s'indigne Karim Mehadji, agent de sûreté depuis neuf ans. « C'est mieux que rien. On a quand même obtenu quelque chose. On va retourner à nos postes la tête haute » affirme Sébastien Ari, syndiqué FO, tandis que son confrère Andouani Altas déplore que « le combat populaire » du départ se soit transformé en « combat politique » avec l'intervention des forces de l'ordre.

Le protocole d'accord signé par les syndicats « permet aux agents de sûreté de bénéficier d'une prime annuelle de 1 000 euros, d'une négociation qui débutera en janvier sur l'amélioration des conditions de travail » et de la sécurité de l'emploi lors d'un changement de prestataire, assure le Syndicat des entreprises de sûreté aérienne et aéroportuaire (SESA). Sur ces 1 000 euros, 750 seront garantis et 250 seront soumis à performance explique Patrick Thouverez, le président du SESA.

Ces agents travaille pour le compte des aéroports pour le contrôle des passagers. C'est une mission de service public qui était assuré par la police jusqu'à ce que l'Etat confie cette mission à des entreprises privées en 1996. Au début du mouvement (le 16 décembre), la grève entrainait des annulations de vols, en particulier à l'aéroport Lyon-Saint Exupéry. Les perturbations se réduisirent à des retard à l'embarquement.

Mais, invoquant la notion de mission de service public ainsi que la proximité de Noël, le gouvernement a mobilisé jeudi la Police aux frontières et la Gendarmerie des transports aériens pour remplacer le personnel gréviste. Cela n'a pas eue beaucoup d'influence sur les perturbations car ce personnel n'était pas habilité à utiliser les scanner à rayons X destiné à vérifier le contenu des bagages sans avoir à les ouvrir. Cette décision avait suscité de vives réactions politiques et syndicales et avait été qualifiée d'atteinte au droit de grève.

Sources



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