Gilets jaunes : mardi 12 février 2019

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Publié le 12 février 2019
Cette journée des « Gilets jaunes » du mardi 12 février 2019 est la 88e journée qui fait suite à la journée du 11 février, et tout au début, celle du samedi 17 novembre 2018.

À Pompignan, le radar a été neutralisé.

Selon un sondage ifop fiducial, pour Atlantico, pour Paris Match et Sud Radio, Emmanuel Macron (36%, +6) et Edouard Philippe (47%, +6) poursuivent leur remontée.

À Mourenx, un Gilet jaune a été licencié pour avoir voulu poser un carton de soutien aux Gilets jaunes dans son véhicule de fonction.

Dans toute la France, les Gilets jaunes ont fait des opérations, notamment :

  • à Gennevilliers (Hauts-de-Seine), de 5 h 30 à 8 heures, une quarantaine de Gilets jaunes ont procédé à un barrage filtrant au rond-point Timbaud. Sur place, les Gilets jaunes ont reçu le soutien de Priscilla Ludosky;
  • à Saint-Avold, des Gilets jaunes ont quitté le QG historique pour s'installer au rond-point de la D603 à l’entrée de Saint-Avold;
  • à Longeville-lès-Saint-Avold, le cabanon de chantier des Gilets jaunes, au rond-point du Heckenwald, a bien été retiré aujourd'hui mais le même jour, les manifestants en ont accueilli un autre;
  • à Nîmes, des Gilets jaunes se sont réunis à la Maison carrée en soutien aux personnes jugées ;
  • à Metz, le Leroy Merlin a été bloqué par les Gilets jaunes.

À Viviers, le maire Christian Lavis (DVD) a refusé de prêter une salle aux Gilets jaunes.

À Bonne (Haute-Savoie), les Gilets jaunes vont fêter leurs trois mois au rond-point.

À Sorgues, le siège des Gilets jaunes a été rasé à la tractopelle.

À Paris, à l’Assemblée nationale, lors de la séance de questions au gouvernement, le premier ministre, Edouard Philippe, a annoncé le bilan depuis le début du mouvement :

  • 1 796 condamnations;
  • 1 300 comparutions immédiates;
  • 316 mandat de dépôt;
  • 1 422 sont encore en attente de jugement dont :
    • 13 mises en examen pour les dégradations commises autour et à l’intérieur de l’Arc de triomphe le 1er décembre 2018;
    • 5 mises en examen pour l’incendie de la préfecture de Haute-Loire, au Puy-en-Velay le 1er décembre 2018;
    • 1 détention provisoire, après la prise à partie de policiers à moto le 22 décembre sur les Champs-Élysées;
  • 6 interpellations suite à l’intrusion dans le ministère de Benjamin Griveaux le 5 janvier.

À Paris, sur France 2, le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux a appelé à une condamnation "absolument peu ambigüe" de la part de la classe politique face à l'explosion des actes antisémites (74%), en regrettant qu'extrême droite et extrême gauche aient "tardé" à réagir.

À Paris, Europe 1 a rapporté que des Gilets jaunes ont condamné les actes antisémites :

  • Benjamin Cauchy : « je condamne tous ces actes. Ce sont les faits de quelques marginaux, d’abrutis. Autour de moi, je ne connais personne qui ait applaudi un quelconque tag antisémite »;
  • Christophe Chalençon : « je regrette tout acte antisémite, raciste, homophobe. La France, ce n’est pas ça. Tout le monde peut trouver sa place, à condition de se respecter. Et ce n’est pas du tout le combat des Gilets jaunes ».

Toujours sur Europe 1, le Ministre de l’Écologie François de Rugy a annoncé le retour de la taxe carbone : "C'est sur la table !". Interrogé par Le Parisien, Matignon ne ferme pas la porte.

À Sainte-Geneviève-des-Bois, le président de DLF, Nicolas Dupont-Aignan, s'est rendu au lieu mémoriel d'Ilan Halimi où a été profané l'arbre planté en sa mémoire. Il a écrit exprimer son indignation et à assurer son fidèle soutien à la communauté juive de France.

À Paris, l'employé de boulangerie qui avait refusé de servir un policier le 2 février a été placé en garde à vue et a reconnu avait fait un doigt d'honneur et insulté des policiers lors d'un contrôle d'identité.

À Nîmes, les six Gilets jaunes qui avaient incendié le centre des impôts pendant la nuit du 31 au 1er janvier, ont été condamnés de quatre mois de prison ferme à un an de prison, dont huit mois avec sursis pour l'instigatrice, mère de famille âgée de 26 ans.

Le journal La Voix du Nord a publié un entretien avec Salomé Berlioux, co-auteur du livre « Invisibles de la République » : « 60 % des jeunes Français se sentent hors radar ».

À l'Assemblé nationale, la Chaine Parlementaire a twitté : « Moyens des écoles campagnardes : le député RNiste Louis Aliot a accusé Jean-Marie Blanquer de "déshabiller Pierre le rural pour habiller Paul le banlieusard" ».

À Paris, dans Le Figaro, la sociologue Dominique Schnapper a affirmé que le mouvement des Gilets jaunes remet en question la légitimité des élections et le respect de l’État de droit : « Les gilets jaunes ne respectent pas les règles du jeu de la démocratie ».

Le journal Le Figaro a aussi publié un article intitulé : "Que veulent les participants au grand débat national ?" : plus de démocratie, plus de proximité et moins d’assistanat.

Sur Mayotte la 1ère, le Directeur Général des Services à la Mairie d'Acoua, Soula Saïd-Souffou, a affirmé que « aucune autre région française ou européenne ne saurait tolérer ou supporter une telle pression migratoire qui déstabilise complètement la société mahoraise. Ce phénomène qui déstructure méthodiquement et insidieusement notre société, ravage notre environnement et met à mal les équilibres du territoire par un usage anarchique et non durable des ressources ».

Au micro de France Inter, le sénateur LR Bruno Retailleau a souhaité un référendum « sur un débat au Parlement sur les quotas » d’immigration, pour faire en sorte que « chaque année, le Parlement puisse débattre de quotas sur les étudiants, sur l’immigration de travail, etc » et ainsi donner « une issue au débat » et sortir de la crise des Gilets jaunes.

La YouTubeuse Virginia Vota a affirmé dans une vidéo intitulée « Défendre la bonne patrie (armez-vos esprits) » que « nos politiques, les républicains, ne se soucient pas de l'intérêt de la France et du peuple français, ils font de la merde, ils méprisent le peuple, ils sont dans une abstraction qui les coupe de notre réalité et forcément des problèmes du quotidien ainsi que les Gilet jaunes le dénoncent. Ces politiques sont des républicains : ils n'ont à cœur que l'intérêt de la république française et la république française se porte très bien ».

Dans le journal Le Point, le journaliste Luc de Barochez a publié un article intitulé « L'Europe rouge-brune des Gilets jaunes » : les enjeux nationaux cèdent le pas devant de curieuses alliances et la France devient le point de fixation de tous les leaders populistes.

Sur le Média, le porte-parole du comité Adama, Youcef Brakni, a affirmé « imaginez ! imaginez le mouvement avec une arrivée massive des banlieues, des lycéens des banlieues, etc ... imaginez ! ».

Pour la journaliste Aude Ancelin, il y a tout un arc politique de gauche qui empêche les quartiers d'investir le mouvement :

  • l'élite universitaire de gauche qui se méfie des Gilets jaunes voir qui méprise les Gilets jaunes;
  • certains décoloniaux pour qui tout dialogue avec les Gilets jaunes est impossible et même coupable à certains égards.

Sources[modifier | modifier le wikicode]

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