France : la possibilité d’un conflit armé selon le patron de la gendarmerie

Source : Domenjod.
Publié le 1 février 2025
Dans un communiqué, le général d'armée Hubert Bonneau, directeur général de la gendarmerie nationale, évoque que suite à l'invasion de l'Ukraine par la Russie, il était possible qu'un « conflit armé » ait lieu en France.
Cette annonce a été faite par une lettre interne du général aux dirigeants de son institution pour informer que selon lui, la France, aussi bien sur le territoire métropolitain qu’en Outre-mer, doit faire face à des menaces qui cherchent à déstabiliser la Nation.
Néanmoins, malgré les annonces du directeur général de la gendarmerie nationale, les cadres de la gendarmerie reste prudents face aux propos tenus par leur dirigeant.
Cette lettre de trois pages n'avait pas pour vocation à être rendue public, mais Le Monde l'a dévoilée et Le Figaro a réussi à se la procurer.
Les éléments de la lettre
[modifier | modifier le wikicode]Dans sa lettre, le général Bonneau demande à ce que les institutions politiques comprennent les enjeux de la situation actuelles et qu'elles donnent des moyens à l'armée pour se préparer à un potentiel conflit, il mentionne cela comme une « priorité ».
Il souligne également que le risque s'intensifie depuis l’arrivée de Donald Trump et des changements dans la politique américaine en ce qui concerne les potentielles conséquences sur l'Otan, ce qui devrait pousser l'Europe à assurer sa propre défense. En effet, le président américain avait laissé entendre qu'il ne comptait plus aider autant l'Ukraine et ne plus s'impliquer autant au niveau de l'Otan.
Il évoque dans sa lettre que certaines « puissances étrangères » ont pour objectif de faire de l'ingérence en France pour déstabiliser à la fois la métropole et l'Outre-mer, ce qui a été dénoncé aussi par le président Emmanuel Macron, lorsque l'Azerbaïdjan s'est immiscé dans le dossier de la Nouvelle-Calédonie.
Le général Bonneau précise qu'il faut « faire des choix et accepter des priorisations », en particulier dans la lutte contre le crime organisé et le trafic de drogues en instaurant une Unité nationale de police judiciaire de la gendarmerie.
Une lettre qui ne fait pas l'unanimité dans la gendarmerie
[modifier | modifier le wikicode]Certains responsables de la gendarmerie considèrent particulièrement « alarmante » la lettre du général Bonneau, sans l'approuver ou en étant prudents avec les éléments présentés.
Un cadre de la gendarmerie qui a choisi de rester anonyme, estime que le contraste est énorme entre le contenu de la lettre et la réalité. Il considère que la priorité est de savoir si les budgets permettront à la gendarmerie d'avoir les ressources nécessaires pour maintenir son fonctionnement et assurer sa présence sur la voie publique.
Sources
[modifier | modifier le wikicode]- ((fr)) – « « Depuis l’invasion russe en Ukraine », le patron de la gendarmerie n’exclut pas un «conflit armé» sur le sol français ». Le Figaro, 28 janvier 2025.