France : troisième jour de confinement

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Coronavirus (COVID-19)


Publié le 19 mars 2020
Le coronavirus continue sa progression en France malgré trois jours de confinement. Plusieurs personnes ont été placées en garde à vue, n'ayant pas respecté les mesures décrétées pour éviter la propagation du COVID-19 qui a déjà fait 372 morts en France.

Dans l'Aube, à Troyes, un homme en possession d'une attestation dérogatoire en règle a été menotté et conduit au commissariat par une quinzaine de policiers, puis placé en garde à vue, pour avoir insulté des policiers.

Les autres personnes ont été placées en garde à vue pour « mise en danger de la vie d'autrui » par absence d'attestation dérogatoire :

  • dans le Puy-de-Dôme, à Sayat, ce jeudi matin, un cycliste a été placé en garde à vue et son vélo confisqué ;
  • dans le Pas-de-Calais, à Bruay-la-Buissière, un homme récalcitrant discutant autour d’un banc sur la voie publique après avoir été déjà verbalisé la veille pour absence d'attestation dérogatoire ;
  • en Seine-Saint-Denis, où plus de 1300 verbalisations ont été effectuées depuis le début du confinement, au moins quatre personnes récalcitrantes qui ont déjà été verbalisées pour absence d'attestation, ont été placées en garde à vue.

Ces personnes encourent un an de prison et 15 000 euros d’amende pour « mise en danger d’autrui par violation délibérée des mesures destinées à prévenir et limiter les conséquences des menaces sanitaires sur la santé. »

Dans la soirée, lors de sa visite à l'Institut Pasteur, à Paris, le président de la République, Emmanuel Macron a constaté la non-pratique du confinement : « Quand je vois des gens se ruer sur les marchés ouverts », c'est qu'« ils n'ont pas compris les messages ».

Enfin, ce jeudi soir, le Sénat a voté un amendement du gouvernement au projet de loi d’urgence qui permet aux policiers municipaux et aux agents de la ville de Paris de constater les infractions au confinement.

Le magazine 60 millions de consommateurs affirme que dans le ravitaillement des magasins alimentaires, il faut compter en moyenne deux jours pour une famille de produits, en sachant qu’il n’y aura pas toujours les quantités attendues. Les produits moins demandés risquent de se faire plus rares pendant la période de confinement. Le volume limité des camions des fournisseurs ne peut satisfaire entièrement les trop grosses commandes des magasins alimentaires : les coquillettes seront envoyées à la place des farfalles, moins demandées qui ne reviendront pas avant « quelques semaines ».

Au micro de France 3, Pascal Lemaire, PDG d'un groupe de conditionnement d'oeufs, affirme que les magasins ont multiplié par trois, voire par cinq, leurs commandes d'oeufs, mais comme les poules ne peuvent pas pondre cinq fois plus d'oeufs, alors il ne peut pas honorer ses commandes plus rapidement.

Au journal Le Figaro, le ministre de la Santé, Olivier Véran, a affirmé que « le confinement durera autant qu’il faudra, (...) au minimum une quinzaine de jours (...). Nous sortirons du confinement quand le virus ne circulera plus. »

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Sources[modifier | modifier le wikicode]

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